Salut les adeptes du do it yourself,

Ces deux dernières semaines, nous avons inventorié ce dont nous avions besoin pour créer notre propre stick, et nous avons commencé à rassembler tout le matériel nécessaire pour se faire plaisir. Aujourd’hui, nous allons commencer l’assemblage de tout ça pour enfin arriver à notre but final : donner envie à notre voisin. Oui, il faut être réaliste, si votre objectif était de draguer de la meuf avec un stick custom, à moins de ne le plaquer à coups de rubis et autres Diams (non, pas la chanteuse, mais suivez un peu nom d’un petit scoubidou !), c’est rapé.

Vive la Sainte Ebarbe

Allez hop, on commence directement les hostilités : armé de votre plus belle scie sauteuse et d’une scie cloche, vous aurez reporté le template du site Slagcoin imprimé sur votre plus beau papier sur votre tôle. Quelques petits morceaux de papier collant, des gants de travail, des protections sur tout ce qui est fragile (surtout vous), et on découpe :

Ebarbez bien chaque découpe, l’acier ne pardonne pas et peut faire de vilaines plaies ! Cette tôle a été découpée par des collègues professionnels avec un emporte-pièces utilisé par les électriciens qui doivent installer des coffrets industriels. Ils font un pré-trou, passent l’emporte-pièce de chaque côté, et resserrent la vis à coups de clé crantée. L’acier se découpe sous la pression, pour peu que la tôle ne soit pas trop épaisse. Cela ne leur a pas empêché malgré tout quelques bobos :

Un Bloody Mary, comme d’habitude ?

Art Attack vs Mario Paint

J’ai également créé deux petits artworks au format A3 couleur, que j’ai fait plastifier :

Celui basé sur Bubble Bobble ira mieux avec mes boutons, il aura donc mes faveurs. Je l’ai fait bien plus grand que nécessaire, afin de ne pas avoir de souci de dimensions avec ma tôle. Par contre mon alignement n’était pas parfait, faites attention à la disposition de vos boutons pour éviter de devoir tout recommencer alors que vous pensiez voir le bout du tunnel.

Voici une photo donnant les proportions générales de mon stick, avant de découper l’artwork. Ma main a une sacrée taille, le stick ne fait donc pas dans le petit format :

Il faudra peindre le caisson pour rester dans les teintes choisies : blanc, bleu, et un peu de mauve.

On découpe le template et on fait un montage à blanc :

Pas mal du tout, la feuille plastifiée donne un bon rendu et protège l’artwork.

La tôle posée sur le caisson. On ne voit pas bien ce dernier à cause d’un photographe foireux qui prend un fond de la même couleur que son bois. L’artwork gondole car il n’est pas encore collé.

Et mon beau joypad à 1€ ?

Dans tout notre foutoir, il reste une composante que nous avons oubliée : le cœur du système. Vous vous souvenez de mon Renmans Arcade Stick? Paix à son âme, je l’ai désassemblé pour la bonne cause, afin de récupérer ses boutons, mais surtout pour son hack manette. Pour ceux qui n’en ont jamais fait, rien de bien difficile : démontez votre joypad, et vérifiez les pistes noires. La plupart du temps, celle qui fait le tour de tous les boutons représente la masse. Grattez la couche noire la recouvrant jusqu’à voir le cuivre du circuit imprimé, et soudez-y un fil. À l’extrémité de ce fil, mettez une cosse et reliez-la à un de vos boutons. Repérez l’endroit où se trouvaient les boutons de votre manette, et grattez l’autre morceau de la pastille, souvent en demi-lune (Indy ! Indy !). Soudez un autre morceau de fil, reliez-le sur la seconde borne du bouton de votre stick. Répétez pour les directions, et vous avez fini !

Si vous avez ce genre de bornier, c’est encore plus simple : pas besoin de gratter ! Par contre, faites attention à bien sertir vos cosses : ça casse vite, et la soudure ne tient pas sur ce genre de cosses :

La semaine prochaine, dernière étape : on ferme ! Au sens propre. On fera les trous manquants, on reliera les boutons au hack manette, et on verra comment donner une forme définitive à tout ça. Restez à l’affût !