
Middle-Earth : Shadow of Mordor
3000 ans se sont écoulés depuis la défaite de Sauron face à la Dernière Alliance des hommes et des elfes. 3000 ans pendant lesquels le tristement célèbre seigneur des ténèbres a eu le temps d’accumuler assez de force pour lever une nouvelle armée et faire son come back sur la Terre du Milieu. C’est comme ça que, d’entrée de jeu, on peut voir Talion et toute sa famille se faire trucider sauvagement par une poignée d’orques belliqueux. Mais grâce au fantôme d’un Elfe dont je tairai le nom, notre héros va pouvoir échapper à la malédiction de la Main Noire et prendre sa revanche… Que l’aventure commence !
Assassin’s Creed en mieux
Autant vous le dire tout de suite – car si un jour vous jouez à ce jeu, vous ne mettrez que quelques minutes avant de vous en rendre compte – Shadow of Mordor fait cruellement penser à Assassin’s Creed. En effet, on se balade sans se faire remarquer, on utilise une sorte de vision d’aigle pour repérer ses adversaires, on les assassine discrètement (ou pas), on fait une petite quête secondaire et on recommence. Le vice a même été poussé jusqu’à l’escalade d’une tour pour découvrir la map. Pas top tout ça, sauf que tout ce qui craint dans l’incontournable licence d’Ubisoft a été amélioré puissance 1000 dans Shadow of Mordor et ça c’est très bien !
Commençons par le niveau de difficulté du jeu et l’IA des ennemis : contrairement à Assassin’s Creed, il ne s’agit pas d’avancer aveuglément tout en spammant la touche A, ni d’affronter des gardes dont le QI n’est pas plus élevé que celui d’une huitre. En effet, il va falloir vous préparer à mourir des dizaines de fois avant de maîtriser toutes vos compétences, et ce dès le début de l’aventure. Ce qui est intéressant, c’est que lorsque l’un des ennemis vous tue, il devient plus fort en prenant du level et en étant promu Général de l’Armée de Sauron. Afin de connaître ses points faibles et d’en venir à bout plus facilement, il faudra soudoyer ses hommes pour les faire parler, ou tout simplement les menacer avec votre épée. Personnellement, je n’avais jamais rencontré un tel système (le Nemesis System) et je dois avouer que ça rajoute une bonne dose de fun au jeu !
Au rayon baston, on est bien loin du système de combat chiant à mourir d’Assassin’s Creed. Ici, les ennemis n’hésitent pas à vous attaquer tous en même temps dans un joyeux bordel. Comme je le disais plus haut, préparez-vous à mourir de nombreuses fois mais sachez aussi qu’il est indispensable de se battre un maximum afin de prendre du level et acquérir de nouvelles capacités qui vous rendront balèze, voire quasiment invincible. En effet, un des rares défauts du jeu est que la difficulté est très mal équilibrée : c’est très dur au début mais plus on level, plus ça devient facile. A mi-chemin entre Batman Arkham et Ryse, la prise en main des combats est assez intuitive et il faut bien avouer qu’on prend un certain plaisir à dégommer de l’orque grâce à de nombreux combos différents tout en jouant avec la caméra.
Une réalisation soignée
Chronologiquement situé entre le Hobbit et la Communauté de l’Anneau, le jeu est visuellement très proche de l’adaptation cinématographique de Peter Jackson. On retrouvera notamment des personnages comme Gollum qui gardent le même doublage que dans les films, ce qui est ma foi bien sympathique. De plus, le jeu bénéficie de graphismes très soignés, ce qui n’enlève rien à son charme : les animations pendant les combats sont super fluides, les effets de lumière sont au top et les textures HD envoient grave le pâté ! Le seul bémol est à mes yeux le manque de diversité du level design. En effet, la première partie de l’aventure se passe dans le camps des orques en Udun et la deuxième et dernière partie se déroule dans les collines verdoyantes de Nurn. L’univers de Tolkien étant tellement vaste, je dois bien reconnaître que tout cela me laisse un peu sur ma faim.
Car j’ai beau avoir été conquis par Shadow of Mordor, je dois bien reconnaître qu’à l’image d’un Assassin’s Creed, le jeu est à la longue assez répétitif. Les objectifs à accomplir et les environnements n’étant pas très variés, on a vite l’impression de tourner en rond. Surtout qu’après avoir pris un peu de niveau, on ne prend même plus la peine d’infiltrer les lignes ennemies, on se contente simplement de rentrer dans le lard sans vraiment réfléchir, ce qui retire pas mal d’intérêt au dernier opus de Monolith. Mis à part ces quelques détails, le tout reste quand même plus qu’acceptable. Que l’on soit fan de Tolkien, amateur de RPG ou casual gamer, il y a bien moyen d’en avoir pour son compte avec ce titre aux idées prometteuses. Personnellement, je suis très curieux de voir comment le studio va faire évoluer ce fameux Nemesis System. Bref j’attends la suite avec impatience !
Note
16/20
D'apparence très proche d'un énième Assassin's Creed, Middle-Earth : Shadow of Mordor arrive à tirer son épingle du jeu en nous proposant des graphismes soignés, un système de combat revu à la hausse et un Nemesis System vachement prometteur. Un peu plus de diversité dans les décors n'aurait pas été superflu mais le jeu n'en reste pas moins un très bon titre à posséder dans sa ludothèque.
Mass le 09/12/2014
Même si l’histoire se déroule 3000 ans plus tard, le jeu est visuellement très proche de l’oeuvre de Peter Jackson. On retrouvera notamment des personnages comme Gollum
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Euh… QUOI ? Gollum meurt dans le Retour du Roi en se jetant à la suite de l’anneau dans le puits de lave de la montagne du Destin…
Johnny Ofthedead le 09/12/2014
Erratum en effet : 3000 ans se sont écoulés depuis la défaite de Sauron face à la Dernière Alliance des hommes et des elfes. Petite erreur de distraction de la part du rédacteur, désolé 🙂
Mass le 09/12/2014
Donc la bataille que l’on voit au début de la Communauté 🙂 Heureusement que je suis passé par là :p
Wil2000 le 09/12/2014
Lui, il me fait méchamment de l’oeil, vivement les fêtes que je me le mette sous le sapin 😀