Apparue en 1987 sur MSX2 et développée par Konami et Hideo Kojima, Metal Gear est la série qui donna ses lettres de noblesses au genre infiltration/action grâce à son gameplay intense et exigeant, vous forçant à réfléchir avant d’agir, mais aussi à son histoire déjà tentaculaire et son immense background. En 1998, la série évolue avec Metal Gear Solid sur Playstation en passant à la 3D pour nous offrir l’expérience vidéoludique et cinématographique que nous connaissons tous. C’est un tout petit peu moins de 9 mois après les versions consoles que Konami accouche de Metal Gear Solid V: Ground Zeroes sur PC. Il était donc temps de tester cette introduction à Metal Gear Solid V: The Phantom Pain prévu pour cette année.

Dans cet épisode, nous incarnerons Naked Snake aka Big Boss (celui que nous avons déjà dirigé dans MGS 3: Snake Eater) qui semble toujours être du côté des gentils. Son organisation, Militaires Sans Frontières, est soumise à une inspection de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique qui les soupçonne, à juste titre, de posséder une arme nucléaire en la personne du Metal Gear Solid ZEKE. Pendant ce temps, notre héros du passé s’infiltre dans un camp tenu par l’unité XOF aux mains d’un mystérieux Skull Face sur l’île de Cuba afin de récupérer Paz, agent double chère à Snake ainsi que Chico un jeune volontaire des MSF.

Du côté du gameplay, MGSV: GZ tranche avec les anciens épisodes en suivant le mot d’ordre de la nouvelle génération de consoles : « open world ». Et sur ce point, le jeu est une réussite. Le monde de MGS paraît plus vivant, des véhicules de patrouille ou des soldats pouvant littéralement arriver de partout ; le stress de se faire attraper en est bien plus grand, d’autant plus qu’une fois l’alerte donnée, les ennemis essayeront d’encercler votre dernière position connue. Petit bémol par contre sur le moment bullet time lorsque vous êtes découvert et sur l’IA des ennemis qui ne fera qu’épousseter leur veste plutôt que de vous chercher lorsque vous leur tirerez dessus au pistolet tranquillisant. Pour respecter la chronologie de l’histoire, exit le radar Soliton développé par Mei Ling dans MGS, vous aurez ici droit à un radar iDroid matérialisé en une petite boîte projetant un hologramme. C’en est aussi fini du menu à double entrée objet/arme. Dans cet épisode vous ne pourrez être équipé que d’une chose à la fois et ce choix se fera par la croix directionnelle, dont un appui prolongé vous offrira quelques options comme éteindre la lampe de votre arme ou changer de type de grenade.

Au final, ces changements apportent une nervosité et une touche d’action efficace qui vont bien avec le monde ouvert et le besoin de pouvoir réagir au plus vite. On oubliera aussi le menu du codec, toutes les communications se feront en pressant une touche unique et le jeu continuera de se dérouler pendant la discussion. Dans MGS V, tout est fait pour vous immerger dans le rôle d’un espion aux abois, y compris les crochetages de serrure à découvert.

Metal Gear Solid V: Ground Zeroes pourrait s’apparenter à un DLC. En effet, le jeu se terminera en environ 60 minutes la première fois et encore moins quand vous saurez où aller. Après avoir sauvé vos deux compères, une cinématique introduisant The Phantom Pain démarre. Le jeu vous donne ensuite votre grade et vous annonce que vous avez débloqué la mission en mode difficile ainsi que quelques missions annexes, dont le but est de faire du scoring, qui tentent de justifier le prix du jeu (30€ en version physique et 20 en dématérialisé). D’un point de vue technique, le jeu affiche sensiblement la même chose que sur console et tourne en extra high sur la machine de test malgré un processeur inférieur aux spécifications recommandées, le tout sans lag en 1920×1080 et 60 images par seconde.

Un article d’Aerticum