
Hyperdevotion noire : Goddess Black Heart
Ô toi, Vita de mon cœur, merci d’accueillir les meilleurs RPG du monde avec autant de confort !
Hé oui, c’est sur Vita qu’est sorti le merveilleux titre Hyperdevotion Noire : Goddess Black Heart, un titre à rallonge pour un jeu… à rallonge. Mais une rallonge qu’on l’aime bien, celle du garage, qui fait 50m et qui a un enrouleur super top pratique sama.
En gros, sur le fond, Hyperdevotion Noire : Goddess Black Heart est un peu une sorte de métaphore à la fois ancienne et moderne de la guerre des consoles, le tout saupoudré de milliards de références et clins d’oeil en tous genres. On pourrait faire le parallèle entre la guerre des « écoles » Nintendo, Sega, Xbox et Playstation (c’est pour cette raison que je parle de guerre à la fois ancienne et moderne). Chacune de ces « écoles » est représentée par une héroïne CPU tout ce qui est de plus kawaii. Pour info, le jeu ne déroge pas à la règle, on baigne dans le mignon, le sucré, le girly, l’ultra japonisé suintant, les bisous mielleux, et de voix niaises en tous genres, berf du kawaii bien traditionnel… Petit conseil pour les allergiques à ce style, passez votre chemin, vous ne vous en remettriez probablement pas.
Au niveau de la trame principale, l’histoire, contrairement à Hyperdimension Neptunia, ne se déroule plus à Gamindustry mais bien à Gamarket (tiens donc…). Vous incarnez Noire (l’analogie de la Playstation) qui est sur le point d’imposer une domination totale (re-tiens donc…). Mais juste avant que sa suprématie ne l’emporte, une force inconnue survient de nulle part et vole la puissance des CPU’s! Nos quatre CPU’s devront donc s’allier pour éviter la destruction du monde et unifier Gamarket. Ce chouette scénario se vit au travers de multiples dialogues tous aussi longs que drôles et amusants, malheureusement en anglais (ce qui pourrait en rebuter plus d’un).
Au niveau du gameplay, il s’agit ici d’un RPG tactique au tour par tour tout ce qu’il y a de plus classique pour un jeu de cet acabit. Par exemple, on retrouve le sacro-saint écran de pré-baston expliquant les objectifs et les contraintes ainsi que la formation du party et la phase d’équipement, les cristaux (cristaux que l’on remporte au fur et à mesure des bastons et qui peuvent venir booster un de vos persos en fonction de son archétype), etc. En parlant de la formation du party, il existe une notion très intéressante et importante qui est la notion de « Lily rank », c’est-à-dire d’affinités entre les persos. Un peu à la manière d’un Disgaea ou d’un Hyperdimension Neptunia, les personnages ont différents types d’affinités entre eux. Ces affinités vont permettre de booster les attaques que vous pourrez envoyer sur les ennemis. Au fur et à mesure de vos pérégrinations à Gamarket, vous allez avoir l’occasion de récolter des « stockages » (CD, disquettes, etc.). Ces supports peuvent venir également booster vos personnages afin de compenser leurs éventuelles faiblesses ou accentuer certains traits qui font la force du personnage. Une fois tout ça soigneusement paramétré, le combat peut enfin commencer.

Une grille de combat illustrant plusieurs objectifs distincts : le classique « tuez tous les ennemis en moins de 15 tours (moins classique, la contrainte de temps) » ainsi que des bombes (en vert) à détruire avant la fin des 15 tours de cette carte!
Le point fort du jeu réside dans le fait que le terrain de combat se déroule sur une grille quadrillée. WOUHOU! Tas de naïfs, il ne s’agit pas QUE de cela! Non, ici l’environnement a vraiment une importance capitale. Vous vous retrouverez vite à jouer avec ce dernier pour pouvoir en tirer parti. Par exemple, il y a des cases électrifiées dont vous constaterez très vite que, lorsque vous les touchez, vous prendrez cher. C’est alors que vous penserez « Mais… Si je me prends des dégâts, serait-il possible que mes opposants s’en prennent aussi? » et vous essayerez et vous verrez que NO SPOIL.
Il faut aussi savoir qu’il vous sera possible de recommencer chaque niveau de manière alternative (version de simulation), une fois celui-ci remporté une première fois. Cela s’avérera pratique pour vos sessions de farming sama (hé oui, c’est un jeu de rôle et qui dit jeu de rôle dit farm, assurément). À ce sujet, le jeu s’avère assez difficile en mode normal. il est donc conseillé d’avoir les nerfs et la patience requise pour ce genre d’exercice. Cependant le soft a le bon goût de vous proposer de régler la difficulté à tout instant, ce qui est vraiment appréciable par moments.
Au niveau de l’ambiance graphique et sonore, le jeu fait son travail. Les graphismes sont outrageusement kawaii, et les personnages à l’écran ont un look de poupée/jouet tout ce qu’il y a de plus girly. En-dehors de cela, le jeu ne brille pas de par ses graphismes, c’est le moins que l’on puisse dire. Au niveau sonore par contre un très bon travail a été fait pour cet opus. Les musiques sont riches et variées, et les voix sont carrément excellentes! Elle reflètent très bien l’humour et l’esprit du jeu, et constituent un grand point fort du jeu. De plus, une option de sélection musicale est disponible, ce qui vous permettra donc de passer le morceau que vous entendez pour la millième fois parce que vous ne parvenez pas à passer ce foutu combat…
Au final, Hyperdevotion Noire : Goddess Black Heart se révèle être un excellent titre, que je ne peux que conseiller aux amateurs du genre s’ils sont à l’aise avec cet univers déjanté et ultra kawaii. Cet opus vaut vraiment le détour pour toute personne à la recherche d’un RPG tactique intéressant, vivant et scénaristiquement bien fait. La longueur des dialogues pourrait en rebuter l’un ou l’autre, mais il est possible de les passer quand bon vous semble. Tout a donc été pensé pour que le joueur passe un aussi beau et long moment que le titre du jeu. Bref, foncez-y si vous n’êtes pas allergique!
Note
19/20
Si tu m'aiiiiimes, comme je t'aimmmmeeee... Hyperdevotion Noire : Goddess Black Heart représente pour moi une claque comme je les aime : fraîche, douce, amusante et posée, pleine de réflexion. Je le recommande sans hésiter à tout amateur du genre. Le soft réserve de nombreuses et belles heures de jeu remplies de rire, de réflexion tactique mais également de rage et de dégoût lorsque vous perdrez un combat alors qu'il ne restait plus qu'un piège à déjouer ou un ennemi à abattre. Vous retournerez bien vite au jeu même après un ragequit du quartier.
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