
Woolfe : The Red Hood Diaries
À l’heure où Guns, Gore & Cannoli fait un tabac sur Steam, voilà que débarque un peu plus discrètement Woolfe : The Red Hood Diaries, une autre production 100% belge sortie tout droit de chez les anversois de GriN Multimedia. Vous l’aurez compris, le jeu est une adaptation du Petit Chaperon Rouge sauf que cette fois il ne s’agit pas du Grand Méchant Loup ni de l’illustre Mère-Grand, mais plutôt d’une sombre histoire de vengeance qui n’a finalement plus grand chose à voir avec le célèbre conte de Charles Perrault.
Woolfe au pays de la folie
À première vue, il est indéniable de faire le lien entre Woolfe et Alice Madness Returns puisqu’il s’agit de deux jeux tirés de célèbres contes pour enfants transposés dans un univers assez sombre qui tient plus du film d’horreur que des Bisounours. Malheureusement, là où Electronic Arts nous avait gratifié d’une excellente adaptation, GriN se plante lamentablement en nous proposant un titre bourré de bugs disgracieux au gameplay assez bancal. En effet, les graphismes peuvent de prime abord paraître assez bien roulés mais malheureusement on se rend vite compte après quelques minutes de jeu que le moteur graphique a été un peu optimisé à la pisse. De plus, bon nombre de bugs de level design viennent entraver notre progression puisqu’il n’est, par exemple, pas possible de sauter au dessus d’une rampe d’escalier de moins d’un mètre de haut.
En ce qui concerne le gameplay, nous avons affaire à un action/platformer en 3D dans lequel on alterne entre exploration et combats. La première de ces deux phases est on ne peut plus classique puisque tout au long de l’aventure, on saute de plates-formes en plates-formes, on s’accroche à des rebords, on active des interrupteurs et on s’énerve à cause du level design et de la caméra fixe un peu pourrie. Le système de combat est quant à lui assez limité puisque trois pauvres petits coups de hache nous sont proposés : les attaques faibles, les fortes et les magiques. Le système de lock brille par son absence puisqu’il n’est pas possible de se concentrer sur un adversaire en particulier. On frappe au petit bonheur la chance sans vraiment savoir chez qui les coups vous atterrir, ce qui ne facilite pas vraiment non plus la progression du jeu. Notons également qu’il est possible de récupérer de la vie et de la magie en tuant des ennemis, normal quoi.
Une aventure assez courte
Pour couronner le tout, quelques petites heures suffisent pour venir à bout du jeu (un peu plus de 4 heures pour être exact), ce qui apparemment devient de plus en plus monnaie courante. C’est un peu dommage quand il s’agit d’un bon jeu certes, (mal)heureusement ce n’est pas vraiment le cas de Woolfe : The Red Hood Diaries. Pour terminer et sans vouloir vous spoiler la fin, le jeu s’achève sur un gros cliffhanger bien téléphoné, ce qui annonce plus que probablement un second volet. Espérons que les p’tits gars de chez GriN sauront tirer parti de leurs erreurs et nous proposer une suite de meilleure qualité.
Note
9/20
Je n'irai pas par quatre chemins, cette adaptation du Petit Chaperon Rouge ne casse pas trois pattes à un Grand Méchant Loup. Au lieu de passer tout leur temps à essayer de faire rimer les dialogues du jeu, les développeurs de chez GriN Multimedia auraient mieux fait de se concentrer sur le gameplay qui est loin d'être une réussite. Woolfe : The Red Hood Diaries, qui s'annonçait comme un titre assez alléchant, s'avère être au final assez décevant, dommage !
Franqui le 18/05/2015
Moi qui voulait le prendre sur PS4 tu m’as refroidi la !