
Fallout 4
Que les fans se réjouissent car Fallout 4 est enfin là ! Cela fait des années que les joueurs spéculaient sur sa sortie après la venue de l’épisode de New Vegas. Bethesda a mis fin à cela en annonçant la date de sortie de Fallout 4 lors de l’E3 2015. Le studio espérait bien combler les attentes des différents joueurs en terme de graphisme, gameplay et durée de vie avec leur nouveau bébé. Nous allons découvrir si les promesses ont été tenues après ce long développement…
Un rêve américain qui ne durera pas
Nous sommes le 23 octobre 2077, la journée est ensoleillée et vous passez du temps en famille dans votre petite maison située dans un quartier résidentiel typiquement américain. Vous et votre femme êtes devant le miroir de la salle de bain, et cela servira de prétexte pour découvrir le nouveau système de création de personnages. Au lieu de se contenter des visages pré-faits et des coupes de cheveux comme on avait l’habitude de voir, le jeu pousse la personnalisation assez loin puisqu’elle permet de modeler chaque partie du visage comme bon nous semble. On a déjà pu voir des joueurs recréer ainsi Géralt du jeu Witcher 3, Vladimir Poutine, ou encore le catcheur Hulk Hogan.
Après cette séance de chirurgie et un petit tour auprès du berceau de votre fils Shaun (son apparence changera en fonction des deux parents créés, même si nous n’en incarnons qu’un seul), votre robot ménager Codsworth nous invitera à regarder quelque chose de troublant qui passe à la télé. Le journal télévisé fait état d’une bombe atomique tombée sur New-York, et c’est à ce moment que retentit la sirène d’alarme du quartier annonçant qu’il faut courir se réfugier dans l’abri le plus proche. Juste avant de descendre le long ascenseur, vous assisterez à l’explosion d’une bombe atomique pas très loin de là où vous vous trouvez, ne laissant aucune chance à ceux qui n’ont pas pu se mettre à l’abri.
Une fois en bas, on vous remet votre combinaison de l’abri 111 et vous êtes invité à suivre un médecin pour la décontamination dans un caisson, sauf qu’il ne s’agit pas du tout de ça… Vault-Tec, la société qui a conçu les abris, a toujours été douée pour mener des expériences secrètes avec leurs différents abris, et celui où vous êtes consiste à tester la cryogénisation sur le long terme. Vous dans un caisson, et votre femme portant votre fils dans ses bras dans celui vous faisant face, vous subissez de manière impuissante le sort qui vous était réservé.
Vous émergez 200 plus tard et voyez à travers la vitre deux individus mystérieux ouvrir le caisson de votre femme (ou votre mari si vous avez décidé de jouer un personnage féminin). Elle sort aussi de son état cryogénique et les deux personnages lui ordonnent de donner le bébé. Celle-ci refuse et est abattue devant vos yeux impuissants, et vous voyez repartir les deux étranges personnes avant de replonger en stase. Mais peu de temps après, une avarie du système se produit et force l’ouverture de votre caisson. Vous vous rendrez à l’évidence que tout ceci n’était pas un rêve, et que votre femme est bien morte… Votre priorité sera de sortir de cet abri et de vous mettre en quête de votre fils kidnappé !
Bonjour Boston !
Après Washington et les terres dévastées du Mojave, c’est au tour de Boston et ses terres du Commonwealth de vous mettre à l’épreuve. Une chose qui faisait un peu peur avant la sortie du jeu était la publication d’une vidéo d’un joueur montrant la traversée en diagonale de la map en une dizaine de minutes. Ceci nous amenait à nous poser des questions quant à la taille de la map et de son contenu. Rassurez-vous : elle a de quoi vous offrir des très nombreuses heures de jeu ! Même si la plupart des endroits vous feront traverser des forêts ravagées par l’explosion, on pourra aussi s’adonner à la balade dans des décors tout aussi différents.
L’un des endroits les plus emblématiques est Diamond City. Cette ville a la particularité d’avoir été construite sur les ruines du Fenway Park, le stade des Boston Red Sox, et d’y voir ses habitants y vivre en sécurité malgré la petite paranoïa sur les synthétiques de la part de quelques occupants.
Vous pourrez y découvrir aussi l’endroit de recueil des enfants d’atome. Pour ceux qui se souviennent, ils étaient déjà présents dans la ville de Megaton dans Fallout 3 en train de vénérer une bombe qui n’avait pas explosé. Ceci était un clin d’oeil au film Le Secret de la planète des singes, dans lequel un culte vénérait une bombe comme un dieu dans une grotte. Ici, ils ont trouvé refuge au beau milieu du cratère fait par la bombe qu’on voit exploser au début du jeu. Ils sont toujours autant obnubilés par le pouvoir de l’atome et attendent avec impatience la « Grande Fragmentation« .
On ne comptera pas non plus le nombre de rues de Boston que vous pourrez parcourir, et ce sans aucun temps de chargement entre les différentes sections, ce qui était assez redondant par le passé vu les petites zones.
Graphiquement dans l’ensemble le jeu est beau, et c’est ce qu’on attendait de lui par rapport à ses prédécesseurs. La variété des décors ne vous donnera pas l’impression de marcher dans un univers monotone. Les jeux de lumières sont aussi assez bluffants lorsque les rayons du soleil passent entre les bâtiments et les nuages, ou encore pendant les orages radioactifs. Il y a néanmoins quelques textures baveuses au niveau du sol quand on y regarde de près, mais vraiment de près. La modélisation des personnages est vraiment pas mal aussi, on peut y voir beaucoup plus d’expressions du visage que par le passé.
- Balade champêtre
- Aux abords de la ville
- En plein orage radioactif
- Les rues de Boston
- Le refuge des enfants d’atome
Un tas de choses à faire
Outre la quête principale, le jeu comporte plus d’une cinquantaine de quêtes secondaires, sans compter toutes les intrigues qui ne sont pas référencées dans votre pip-boy, ainsi que les endroits à explorer qui recèlent bien des secrets.
Il y a aussi tout un tas de petites colonies qui ne demandent qu’à être aidées en les assistant dans leur développement. Et c’est là que le système de construction entre en jeu. Avec cet outil, il vous sera possible de construire des maisons, le mobilier pour les décorer, les apports pour l’eau et la nourriture, l’électricité, les défenses, les ateliers, et les petites commerces qui vont aideront à avoir des revenus. Pour construire tout ça vous aurez besoin de matériaux, mais comment les obtenir ? Les colonies ont une zone de construction définie par un cercle vert tout autour, dans lequel se trouvent des carcasses de voitures, des vieux pneus, les restes d’une maison, et tout un tas d’autres objets recyclables qui vous permettront d’obtenir de l’acier, du bois, etc. Libre à vous de transformer ces endroits en petits paradis pour les survivants.
La customisation d’armes et d’armures pourra aussi combler vos envies les plus loufoques. Elle se base aussi sur le système de matériaux à récupérer et permet toutes sortes d’assemblages. Par exemple, transformer un bête fusil à canon court en fusil de sniper, équiper un minigun avec une baïonnette (oui aucun intérêt mais ça a du style), ou encore faire un lanceur d’ours en peluche (les envies les plus loufoques on vous a dit). Pareil pour les armures où vous pourrez augmenter leurs résistances, poids, etc. Sachez que vous croiserez parfois sur votre route des ennemis légendaires qui possèdent des objets uniques symbolisés avec une petite étoile à côté du nom.
Les petites nouveautés
Dans cet opus, il y a pas mal de nouveautés qui devraient plaire aux joueurs, moi le premier :
- L’attribution des points de compétences se fait tous les niveaux via un tout nouveau système de tableau en colonne, chaque colonne correspond à une de vos caractéristiques principales et les compétences qui y sont liées se trouvent en dessous.
- Il n’y a plus de limite de niveau. Oui oui vous avez bien lu, s’il vous prend l’envie d’avoir toutes les compétences du jeu à fond cela est possible !
- Le jeu continue après la quête principale, et ce, sans aucun DLC.
- Un système de couverture en vue première personne. Lorsque vous êtes assez proche d’un obstacle ou sur le bord d’un mur, vous verrez votre personnage appuyer son arme contre lui, et quand vous viserez il se décalera juste ce qu’il faut pour tirer et vous remettre à couvert quand vous relâcherez le bouton.
- La vraie sensation du port de l’armure assistée. Dans les jeux précédents, on se contentait de trouver l’armure et de se balader avec en ayant les bonus qu’elle donnait. Ici, on peut en trouver à l’abandon sur la map, parfois complète ou pas, et de rentrer dedans comme un exosquelette. L’armure a besoin d’un réacteur à fusion pour fonctionner. S’il est à zéro vous ne pourrez pas faire grand-chose avec. On a vraiment un sentiment de puissance accrue en l’équipant, surtout que nos compagnons humanoïdes peuvent aussi en porter.
- Toujours autant de compagnons. Entre votre robot ménager, le fameux chien berger allemand, et j’en passe, vous n’aurez que l’embarras du choix. Mais une chose à admettre, et qui gâche un peu le côté jeu de rôle, c’est qu’ils sont increvables… Quand leur santé tombe à zéro, ils se contentent d’être à genoux (ou en veille pour les robots), et d’attendre que vous leur donniez un stimpack pour les remettre d’aplomb, ou que le combat se finisse.
- La customisation et construction qui peuvent être addictives.
- Le système de tir critique contrôlé. Vos tirs en mode de visée SVAV rempliront la barre de critique située en dessous et, une fois pleine, vous n’aurez qu’à appuyer sur la touche correspondante pour que votre prochain tir soit automatiquement un critique.
- La création bien plus poussée des personnages.
Les choses qui fâchent
Malgré tout ça, Fallout 4 possède quand même quelques défauts. Certains insignifiants, et d’autres qui feront un peu grincer des dents.
- Le système de réputation et de karma aux oubliettes. Eh oui, fini de jouer au bon samaritain ou à la pire des enflures, vos choix n’auront plus vraiment de conséquences et la seule « réputation » en jeu se trouve être le bonheur des colonies que vous aidez.
- Adieu mode hardcore. Ce mode était apparu dans New Vegas et apportait une dimension un peu plus poussée au jeu de rôle en prenant compte votre soif, votre faim, et votre besoin de dormir. Peut-être que ce sera remis plus tard mais on ne se fait pas trop d’illusions…
- Des compagnons increvables. Comme dit plus haut, vos compagnons sont immortels et ceci gâche un peu le côté roleplay. On aurait préféré le fait de bien les gérer pour éviter qu’ils se fassent tuer mais là on peut clairement les envoyer dans le tas sans avoir peur de le voir disparaître pour de bon.
Note
18/20
Bethesda a su récompenser les fans pour leur patience avec ce quatrième opus. Outre des graphismes améliorés et variés, le côté nerveux de la survie se fait encore plus ressentir via les phases de combat, la gestion des colonies et les nombreuses quêtes, dont certaines possèdent de chouettes intrigues. On assiste aussi au fait que les survivants ont réussi à se reconstruire en bonne partie alors qu'avant on y croisait plus souvent la misère qu'autre chose. La customisation est une nouveauté très sympathique pour ceux qui se lancent vraiment dedans. Malgré une map légèrement plus petite que dans l'opus précédent, celle-ci offre toujours autant d'endroits à explorer et il y a de l'animation partout où on passe ! De quoi y passer plusieurs centaines d'heures...
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