Hard West

Hard West

Durant la Gamescom 2015, Hard West s’était laissé approcher par notre équipe afin de découvrir ce titre développé par CreativeForge Games. Le jeu mélange à la fois combat tactique et univers farwest au travers de plusieurs scénarios. À première vue, les mécaniques de combat ressemblent beaucoup à ce que l’on peut voir dans des jeux comme Wasteland 2, ou bien encore XCOM : Enemy Unknow. Mais qu’a-t-il d’unique à offrir dans ce cas ? C’est ce que nous allons découvrir durant ce test.

 Des scénarios linéaires

Le premier scénario qui nous est accessible raconte l’histoire de Warren. Warren, qui est un enfant à ce moment-là, et ses parents sont en route pour la piste de l’Oregon au travers de ce monde rude qu’est le farwest. Mais voilà, tout ne se passe pas comme prévu. Sa mère se retrouve kidnappée par des pillards et votre père se lance à sa recherche en espérant qu’il ne soit pas trop tard. Après quelques combats, votre père se retrouve devant la triste réalité que sa femme est morte. Vous reprenez donc la route avec votre père et vous vous installez dans une vieille ferme pendant une dizaine d’années.

Le temps passe et il est temps pour vous de vous remettre en route vers l’Oregon, sauf que vous n’avez pas trop les moyens d’entreprendre ce voyage. Vous vous mettez donc à chercher de l’or dans les divers endroits de la carte que vous pourrez visiter. La région est contrôlée par un homme qui se fait appeler « Le Mexicain », et vous propose des permis d’exploitation afin d’extraire de l’or, mais pour un nombre de fois limité seulement. Et le problème, c’est que plus vous extrayez de l’or et plus il prendra un gros pourcentage, jusqu’au moment où vous et votre père en ayez ras-le-bol et décidez de lui régler son compte.

Par la suite, et sans trop dévoiler l’intrigue, Warren se fait tuer mais revient à la vie grâce à un pacte avec le démon. Et c’est là que commence votre chemin vers la vengeance, tout en vous rappelant que le diable aussi à un prix pour tout ça.

Alors ceci n’est évidemment qu’un des huit scénarios que propose le jeu. Chacun d’entre eux possède sa propre région, mais malgré tous les endroits visitables ils restent vraiment dirigistes. Vous aurez par contre pas mal de dialogues où vous devrez faire certains choix afin d’influencer la narration.

Des mécaniques de combat étranges

Tous les combats du jeu se jouent en tour par tour et sur une zone de déplacement quadrillée. C’est le même genre de système que l’on peut voir dans le jeu XCOM par exemple, sauf qu’ici on est au farwest. Chaque personnage dispose de deux points d’action à utiliser comme bon vous semble : tirer, recharger, se déplacer, utiliser un objet ou une compétence spéciale. Le système de couverture est assez simple lui aussi, les différents objets du décor pourront vous procurer une couverture moyenne ou élevée. Quant aux armes, elles disposent toutes de leur portée idéale. Ce qui veut dire que si votre cible se trouve à la distance idéale, votre arme aura beaucoup plus de chance de toucher l’ennemi que si vous êtes trop loin ou trop près (ce qui est un peu bizarre si la cible est juste à 2 mètres devant nous).

Alors tout ça c’est bien beau, mais il y a hélas quelques petites lacunes qui gâchent le plaisir du jeu. Par exemple, il m’est arrivé d’avoir une ligne de tir complètement dégagée et de n’avoir que 25% de chance de toucher la cible. Alors que dans une autre situation, la cible était complètement cachée derrière un mur et dans un angle mort et j’avais une chance de toucher de 100%, très logique voyons.

Une autre chose, qui est selon moi est absurde, concerne les phases de préparation avant un combat (quand il y en a une). Dans cette phase, l’ennemi ne vous a pas encore repéré et vous pouvez vous balader en reconnaissance pour libérer vos compagnons capturés par exemple. Le problème vient du champ de vision des ennemis qui est tout simplement ridicule, c’est limite s’ils ne voient qu’à 5 mètres maximum devant eux, et ce dans n’importe quelle difficulté. Encore un exemple, je devais libérer quelqu’un qui était surveillé par deux gardes se faisant face et leurs champs de vision se croisaient sur le prisonnier, mais pas jusqu’à l’autre garde alors qu’ils ne sont qu’à 6 mètres de distance. Du coup, je soumets un des gardes en lui faisant lever les bras en l’air et l’autre ne réagit absolument pas, des vrais Gilbert Montagné en puissance.

Un point positif dans le jeu réside dans son système de carte pour les personnages. Ces cartes sont issues d’un jeu de poker (du 9 jusqu’à l’as, plus les 4 jokers), et chacune de ces cartes est une compétence à équiper sur un personnage. Et la particularité est que si vous faites une combinaison comme au poker (paire, brelan, full, carré, etc.), vous gagnerez des bonus non négligeables. Si vous avez un full vous aurez un bonus de +4 en déplacement et +30 points de chance maximum.

Note

13/20

Hard West se voulait attrayant mais n'est pas plus convaincant que ça. Les scénarios sont sympas à jouer mais ils restent très linéaires et n'offrent pas vraiment de rejouabilité, sauf si vous voulez tout terminer dans toutes les difficultés. Le système de combat reste du tour par tour classique mais souffre de pas mal de choses illogiques comme les ennemis qui ne voient rien et les probabilités de toucher incompréhensibles. Malgré tout, si vous voulez faire le jeu une fois rien ne vous en empêche, surtout qu'il ne coûte que 20€ sur Steam.

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