Overwatch

Overwatch

C’est LA tendance du moment, tout le monde en parle, tout le monde en stream, tout le monde y joue (ou presque). Qui dit Blizzard, dit succès immédiat en général et la société nous a dernièrement habitué à des sorties de jeux des plus spectaculaires (Hearthstone et Heroes of the Storm étant les plus récents) tant en terme de recettes que de nombre de joueurs.

Pour une fois Blizzard sort de sa zone de confort et nous propose une nouvelle expérience, un FPS multijoueur (uniquement) basé sur une toute nouvelle licence : Overwatch.

Alors, que penser du nouveau fer de lance du développeur californien ? Le succès est-il au niveau de la prise de risques ?

Cheers love, the cavalry’s here !

Basé sur un univers futuriste (et pour une fois, sur notre bonne vieille planète bleue), l’histoire d’Overwatch se déroule dans les années 2070 après « la crise des Omniums ». Des machines construites à la base pour aider l’humanité se sont rebellées et une « task-force » internationale est fondée pour combattre les robots séditieux : Overwatch. Après la crise, les actions de cette équipe haute en couleurs sont de plus en plus décriées et Overwatch finit par être dissoute. Leurs combattants finissent presque tous en mercenaires ou justiciers solitaires.

Voici, en résumé le contexte du jeu, dont l’histoire n’est pas vraiment exploitée en jeu mais sert ici de base à l’univers, au « lore » des personnages. En tout, nous pouvons incarner 21 personnages différents faisant partie de quatre catégories bien distinctes : l’attaque, la défense, le support et les tanks. Les personnages en question, aussi divers et variés soient-ils, possèdent tous des capacités différentes dont deux capacités « spéciales » et une « ultime » qui se débloquent après avoir effectué diverses actions comme avoir tué un personnage ennemi, avoir aidé à la capture d’un point d’intérêt ou encore avoir soigné un petit copain.

Au point de vue des capacités spéciales, pour vous donner un simple exemple avec le personnage Bastion (défense), ce dernier peut se transformer en tourelle Gatling immobile mais meurtrière ou s’auto-réparer, sa capacité ultime étant de se transformer en petit char d’assaut.

Vous l’aurez sans doute compris, avec des personnages aussi variés dans leurs compétences, le travail en équipe de six est un des points primordiaux du jeu, et si une bonne coordination n’est pas de mise, il en découlera de facto une déculottée sévèrement amère.

Around the World

À ce point, nous avons déjà une belle brochette de héros, encore faut-il des endroits propices à la baston. Ça tombe bien, nous susurre doucement Blizzard, car le jeu propose pas moins de douze théâtres de combats différents en divers points du monde, allant de l’Egypte aux ruelles d’un Londres transformé par les années.

Par ailleurs, les cartes proposées peuvent se répartir dans quatre groupes en fonction des objectifs à accomplir pour obtenir une victoire éclatante : il y a l’attaque pure, l’escorte d’un convoi, le contrôle (capturer un objectif et le tenir) et l’hybride (d’abord on capture, et ensuite on escorte). Lesdites cartes disposent d’ailleurs d’un point de départ pour chaque équipe et possèdent plus d’un chemin pour accéder au point d’intérêt. À vous les joies de tendre des embuscades à coups de pièges ou de contourner une défense un peu trop solide.

L’idée très intelligente de Blizzard, c’est d’ajouter une dynamique aux combats qui sont déjà extrêmement rythmés : il est possible de changer de personnage en cours de partie en revenant à son point de départ (ou « spawn » pour les puristes). De ce fait, il est techniquement possible de renverser une partie mal barrée en faisant le bon choix de personnage au moment propice.

Bien entendu vous connaissez tous les titres de la société au glaçon et vous vous doutez du soin qu’apporte la marque à ses titres. Ici, c’est à nouveau une réussite. Le level design est très riche, très très joli, et fourmille de détails qui permettent vraiment d’encrer l’action dans la réalité du jeu. Tant les décors que les personnages, le soin apporté aux graphismes approche même du maniaque tellement c’est fin. Il n’y a pas à tortiller du popotin, GG Bliz.

Haters gonna hate

Venons au point qui semble fâcher les internets : le modèle économique du jeu. En effet, contrairement à ses deux sorties les plus récentes qui sont en free-to-play, Blizzard a ici choisi de livrer son jeu au prix de 68 euros sur consoles (PS4 et Xbox One) et de 40 euros pour la version « normale » (comptez 55 euros pour l’édition « Origin » qui contient des skins de personnages exclusifs) sur PC. Pourquoi Blizzard a emprunté ce chemin alors que de nombreuses voix clament haut et fort (et il est prouvé que ce n’est pas parce qu’on dit quelque chose en criant qu’on a forcément raison) que le futur c’est le free-to-play, que Blizzard va tuer son jeu ainsi etc etc ? Au vu des chiffres de ventes, le second postulat tombe déjà dans l’oubli.

Mais concernant le premier point ? Blizzard a t-il eu tort ? Selon moi pas du tout, car il peut être frustrant pour un joueur de ne pas avoir accès à l’ensemble des personnages d’entrée et d’avoir l’impression de devoir donner beaucoup de son temps ou de son argent pour pouvoir s’amuser pleinement (Street Fighter V, es-tu là ?). Il y a bien des achats de coffres in-game, mais ce sont les mêmes coffres que ceux que l’on reçoit en progressant dans le jeu et ne donnent ni plus ni moins accès qu’a des éléments purement cosmétiques (tags, modèles de personnages, emotes, etc) et ne sont absolument pas nécessaires pour pouvoir profiter à fond du titre. De plus, même s’il n’y a pas encore de modes pleinement compétitifs, le jeu se trouve être valorisant. Chaque action tant défense qu’attaque, accompagnement de convoi ou soin, est prise en compte et vous rapporte des points d’expérience qui vous débloqueront des coffrets une fois un nouveau niveau d’expérience acquis.

C’est tellement plus facile de rager quand il n’y en a pas vraiment de raison 🙂

Note

19/20

Au début, avant commercialisation, j’avais peur de me retrouver face à un « Team Fortress like » et de fait, le jeu a la même base. Mais, n’en déplaise aux fans du genre, Overwatch en amplifie l’amusement. Le seul défaut pour moi est qu’on nous immerge dans un univers superbe, aux décors magnifiques, aux personnages charismatiques mais sans explication directe de l’histoire, si ce n’est au travers de cinématiques hors jeu, de comics en ligne ou de livres. Un mode solo les gars, voilà ce qui manque à Overwatch ! Ne tombez pas dans le piège du Call of Duty où l’histoire n’est au final qu’anecdotique et sans impact. Un petit mode solo, allez, sivouplé.

Réactions

  • Employee 427 le 12/06/2016

    « Blizzard a t-il eu tort ? Selon moi pas du tout, car il peut être frustrant pour un joueur de ne pas avoir accès à l’ensemble des personnages d’entrée et d’avoir l’impression de devoir donner beaucoup de son temps ou de son argent pour pouvoir s’amuser pleinement »

    Ca me rappelle aussi Battlefront où tu devais payer le jeu cher et vilain ET le farm pour débloquer par exemple les jetpacks et autres armes/accessoires… Les inconvénients des formules gratuites et payantes sans leurs avantages…!

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