
Stranger of Sword City – la loi de l’étranger
Et voici le mois de juin, la fin de l’année scolaire, le début de l’été et des coups de soleil pour certains… Pour ces derniers et les fans invétérés de jeux de rôle, voici « Stranger of Sword City » de Experience Inc sorti il y a plus d’un mois sur PS Vita. Pour ceux qui connaissent les développeurs, ceux-ci sont les heureux papas de Demon Gaze et du récent Ray Gigant. Les plus assidus auront deviné qu’il s’agira d’un J-RPG et plus précisément d’un Dungeon Crawler : une équipe de héros qui s’aventure dans un grand dédale affrontant case par case monstres et pièges.
Ce jeu est aussi une licence originale, chose assez rare de ces jours à souligner. Cependant, ce n’est pas une licence de première fraicheur mais un remake de l’original développé sur Xbox 360 au Japon en 2014. Pour information, « Stranger of Sword City » est aussi sorti sur Xbox One mais qu’au Japon. Enfin un portage Steam est programmé dans le courant du mois de juin.
Les jolies colonies de vacances, merci…
Notre héros est un ou une jeune lycéen(ne) (au choix, comme c’est original) qui était dans un avion en partance pour son voyage de fin d’année scolaire. Mais comme vous vous en doutez le vol ne va pas bien se passer (sinon on aurait eu affaire à un énième visual novel) et un petit passage par « un triangle des Bermudes » non répertorié va projeter notre protagoniste dans un monde parallèle. Et on peut dire qu’il a pas mal de chance dans son malheur : il est le seul survivant de l’avion, se réveille indemne dans un Dungeon et est secouru par un vieil homme qui accepte de vous servir de guide (qui a crié « tutoriel » ?). Un petit switch scénaristique va vous faire rencontrer un autre personnage important du jeu, Riu, jeune collégienne japonaise membre de la guilde « Strangers » qui va servir de guide touristique à notre héros et lui apprendre les coutumes de l’endroit.
Sans trop dévoiler les joyaux de la couronne, sachez que notre héros n’est donc pas le seul humain « normal » à avoir atterri dans ce monde parallèle, que tous ses semblables se font appeler des étrangers (strangers) et qu’ils ont des « facultés » au combat les rendant attrayants ou effrayants pour les locaux.
Ceux-ci sont regroupés dans diverses factions à la « Sword City », ville centrale qui servira de hub pour tout le jeu, c’est-à-dire l’endroit où vous irez faire vos courses, sauvegarder, recruter des compagnons et récupérer des missions.
Terminons la trame scénaristique en précisant que les « Strangers » sont partagés par deux grandes quêtes, soit rentrer chez eux, soit accomplir la prophétie (ceux-là se prennent pour des élus de la matrice).
Votre héros formera donc une équipe prête à arpenter les environs labyrinthiques de la Sword City afin, à terme, de réaliser son destin (quel mystère…).
C’est dans les vieilles marmites,…
Bon l’histoire n’arrache pas trois pattes à un canard et c’est plus le voyage que la destination qui importe dans ce genre de jeu.
L’aventure commence par une fiche de création de personnage, assez complète pour l’apparence mais basique pour les compétences (petit conseil, dites que vous avez moins de vingt ans et relancez jusqu’à avoir cinq points de compétence, vous n’en aurez pas plus), une fois la classe-métier choisie (les grands classiques y sont : guerrier, mage, soigneur, archer, etc…).
La progression dans les donjons est aussi classique qu’efficace, votre équipe avance case par case, les combats se font au tour par tour et on affronte des hordes d’ennemis alignés sur plusieurs rangs. Des pièges, coffres et téléporteurs sont présents. L’équipe de héros progresse dans des environnements variés (décharge, volcan, montagne, forêt, église, tour, etc…).
Bref rien de bien novateur mais les développeurs du titre « Demon Gaze » nous gardent une petite surprise assez intéressante. Ceux qui ont joué au titre pré-cité connaissent les « hôtels » qui permettaient d’obtenir des armes très puissantes contre des offrandes. Eh bien un système assez similaire est présent dans ce jeu : le piège à monstres. Vous pouvez à certains endroits mettre en place un piège. Alors pas question ici de faire du dressage comme dans Pokemon mais bien d’affronter un adversaire plus puissant pour récupérer une belle récompense.
Voilà le tour est fait au niveau du gameplay et ce n’est pas très folichon (en tout cas moins que Etrian Odyssey Untold 2).
Je vais te tuer jusqu’à ce que tu sois mort…
Abordons le point noir principal du jeu, la courbe de difficulté. Elle est relativement rapide voire trop à mon gout et vous devrez assez souvent recommencer une partie d’un donjon si vous jouez de malchance ou bien faire du leveling forcé pour non seulement battre les Boss mais aussi survivre dans les nouveaux environnements débloqués. Le jeu ayant pas mal de labyrinthes, avec une difficulté corsée, vous frôlez les 60-80h de jeu, donc on en a pour notre argent.
- Vous allez en baver un peu..
- Beaucoup…
- Á la folie !!!
C’est bien dommage mais pas surprenant si on a joué à Demon Gaze, cependant là où l’univers et l’histoire de ce dernier nous gardaient en haleine, ici j’avoue avoir été assez insensible à la trame et au monde environnant. Les graphismes des personnages et monstres sont beaux, les décors sont corrects même si le premier environnement, la décharge, est d’une vacuité sans nom, la musique discrète mais efficace et enfin le doublage japonais très bon. Ce qui me gêne, c’est ce mélange de « Dark Fantasy » et de « J-RPG » qui quand il prend, nous donne des chefs d’œuvres comme le manga Berserk ou Claymore, mais dans Stranger of the Sword City, l’impression d’un cross-over raté reste dans le fond de la bouche.
Note
13/20
Stranger of the Sword City, c’est un peu une version « dark » de Demon Gaze. Tous les bons éléments comme les moins bons y sont présents : belle présentation, mécanisme rodé, durée de vie conséquente mais difficulté ardue et pas de grandes nouveautés. Bref, si vous avez déjà joué à Demon Gaze et que vous êtes en manque de Dungeon Crawler avec un univers noir, foncez sinon passez votre chemin et préférez l’original à la copie.
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