
Star Ocean : Integrity and Faithlessness
Inutile d’y aller par quatre chemins, j’étais over-hypé par ce cinquième opus de la série Star Ocean, le début était même très prometteur, malheureusement il ne m’aura fallu que quelques heures pour que je descende de mon petit nuage. Oscillant entre fantasy et science-fiction, le dernier né de chez Square Enix avait pourtant tout pour me plaire. Dès le début du jeu, le scénario donne clairement envie de se jeter corps et âme dans l’aventure afin de découvrir le fin mot de l’histoire. Cependant, un manque cruel de mise en scène et des combats illisibles aux résultats complètement aléatoires ont très vite réussi à me faire éteindre ma PS4.
Ça partait pourtant d’une bonne intention
Avant sa sortie, Square Enix nous promettait un système de narration révolutionnaire qui permettrait au joueur d’être totalement immergé dans le jeu. Il n’en avait pas fallu plus pour éveiller ma curiosité, j’attendais donc Star Ocean : Integrity and Faithlessness avec beaucoup d’impatience. Mais voilà, autant être franc avec vous, ce « nouveau » mode de narration n’a vraiment pas grand chose d’excitant. Je pense qu’il s’agissait plutôt d’une bonne excuse aux développeurs pour ne pas avoir à réaliser de cinématiques puisque tous les dialogues se passent in-game et qu’au final, on n’arrive jamais vraiment à savoir qui parle à qui. Et pour ce qui est du côté révolutionnaire de la chose, autant y couper court directement puisque des jeux comme Grand Theft Auto proposent le même genre de choses depuis belle lurette au travers de quasi chaque mission.
L’autre gros point négatif du jeu est le manque total de lisibilité durant les combats. On peut avoir jusqu’à sept personnages dans sa team et lorsque chaque protagoniste s’en donne à cœur joie, on peut abandonner tout espoir de comprendre quelque chose à ce qui se passe tant une débâcle d’effets lumineux vient obstruer l’action. Au final, on se retrouve donc à observer bêtement les barres de vie en bas de l’écran et à utiliser les items nécessaires pour les remplir quand elles sont presque vides. Soulignons également le côté random des affrontements puisque certains ennemis pourront décimer tous les membres de votre équipe en deux coups de cuillère à pot sans vraiment pouvoir faire quoi que ce soit pour éviter cela. Il s’agira donc de repartir de nombreuses fois d’un checkpoint souvent très éloigné, de se retaper tout le chemin et tous les dialogues, pour finalement mourir encore et encore de façon tout à fait injustifiée.
Mais la mayonnaise ne prend pas
- De bien beaux décors certes…
- Mais ça reste cruellement vide
- Les combats : ce joyeux bordel
C’est vraiment dommage puisque le système de pierre-papier-ciseau proposé aurait pu apporter une réelle plus-value lors des combats pour permettre à ce RPG de sortir du lot (les attaques faibles contrent les attaques fortes, les attaques fortes cassent la garde et la garde bloque les attaques faibles). Malheureusement, on se retrouve très vite à spammer les touches sans vraiment comprendre ce qui se passe à l’écran. Heureusement, tout n’est pas à jeter puisque les effets de lumières et les décors sont vraiment très soignés. Ceci dit, ces derniers se révèlent souvent bien vides et peuvent parfois manquer cruellement d’âme. En définitive, il ne reste qu’une bande son magistrale à laquelle je ne peux faire aucun reproche puisque c’est elle qui parvient à tirer un temps soit peu ce dernier Star Ocean vers le haut. Notons également que comme dans beaucoup de J-RPG, les doublages sont disponibles en anglais et en japonais mais que pour une fois les sous-titres sont en français, ce qui, abstraction faite des nombreuses fautes d’orthographes, est ma foi assez sympathique… ou pas (en fait, j’aurais préféré un jeu en anglais sans faute).
Note
10/20
Je mets la moyenne à ce nouveau Star Ocean car il aura quand même réussi à me tenir en haleine pendant la première moitié de l'aventure (soit une dizaine d'heures). Cependant, ses combats brouillons, ses cinématiques inexistantes et son manque cruel de vie m'auront bien vite fait jeter l'éponge. Dommage puisque la PS4 ne regorge pas vraiment de bons RPG. Il faudra donc probablement patienter jusqu'à la sortie du prochain Final Fantasy pour avoir quelque chose de correct à se mettre sous la dent.
F le 18/07/2016
« Il faudra donc probablement patienter jusqu’à la sortie du prochain Final Fantasy pour avoir quelque chose de correct à se mettre sous la dent »
Hé ho, attention à ce que tu dis, quand même 😀