
Ys Origin – Aux origines de la légende
Ys Origin est un prequel à la série de Action RPG bien connue de Falcom… Bien connue ? Il est vrai que dans nos contrées, cette saga inspirée par la légende bretonne justement nommée Ys peut faire figure d’ovni, tant sont rares les opus ayant passé la frontière nippone et été traduits et distribués sur nos consoles PAL. Je serais donc prêt à parier que les aventures d’Adol vous sont complètement inconnues, et loin de moi l’envie de vous jeter la pierre : si quelques magazines un peu plus pointus de la grande époque de la presse Jeu Vidéo tels que Gameplay RPG et Console News m’ont fait connaitre la série à travers quelques screenshots et articles, je n’avais moi-même jamais touché au moindre Ys avant d’attaquer le test de cet opus Origin.
Pourtant, avec ces captures d’écran rappelant entre autres Zelda, Seiken Densetsu (Secret of Mana) et Phantasy Star, les Ys m’ont toujours intrigué. Peut-être même que cette attirance m’a amené à fantasmer et idéaliser quelque peu les RPG de Falcom : moi qui m’attendais à vivre une fresque épique dans des décors oniriques à la Mana, mon premier contact avec Origin fut une petite douche froide ! Après une intro particulièrement dégueulasse (n’ayons pas peur des mots) nous narrant le contexte du jeu sur une voix off qui, bien que parlant français, donne plus dans l’approximatif avec un accent hésitant entre l’anglais, l’allemand et le narrateur Windows, place au choix du personnage incarné ! Selon que votre choix se porte sur la guerrière Yunica ou le mage Hugo, le style de combat et la trame scénaristique se verront quelque peu modifiés. Très vite, votre héros se retrouvera dans une immense tour qui sera l’unique lieu visité lors de votre aventure, et il faudra en gravir les étages au fil de votre progression, en alternant rencontres, énigmes et rixes. Le gameplay est efficace, avec un système de combat simple à prendre en main tout en proposant quelques petites subtilités avec la touche de saut, en offrant différents types d’attaque selon le moment où un coup est porté pendant un saut. On retrouve aussi une jauge se remplissant au fil des combats qui permet une fois chargée d’activer une puissante attaque de zone, et des attaques magiques seront mises à la disposition de notre personnage au fil de la progression.
Seulement voilà, on réalise assez rapidement que le jeu est un « simple » dungeon crawler. Les combats ont beau être dynamiques, la rejouabilité bien présente avec les deux (et même trois, une fois le jeu terminé une première fois) personnages suffisamment différenciés l’un de l’autre et les boss capables de mettre vos nerfs à rude épreuve, le manque de variété des environnements peine à motiver les longues sessions de jeu. Peut-être est-ce propre à cet épisode prequel se déroulant 700 ans avant le premier Ys, mais j’ai pour ma part plus l’impression de jouer à un Diablo à la japonaise qu’à un Seiken-like. Etant étranger à l’univers et l’histoire de la saga, peut-être suis-je tout simplement passé à côté de tout ce que Ys Origin a à offrir comme fan service.
Note
14/20
Loin d'être mauvais mais malheureusement parfois austère, Ys Origin est un titre palliant son manque d'enjeu par des combats de boss très intéressants, mais qui peine parfois à renouveler ses mécaniques. S'il vous fait de l'oeil et que vous possédez une PS Vita, privilégiez ce support car le rythme du jeu est plutôt bien adapté à de courtes sessions !
Mass le 21/04/2017
Ami lecteur fan de Ys, n’hésite pas à me conseiller d’autres opus pour peut être mieux découvrir la licence !
gazza8 le 21/04/2017
Merci pour ce test.
« la grande époque de la presse Jeu Vidéo »
=> je m’attendais à lire ensuite… « Player One », « Consoles+ » ou « Joypad » 😉
spacecowboy le 22/04/2017
J’étais plus Joypad et Player One à l’époque, mais voilà peut-être ce qui explique pourquoi j’ai joué à si peu de de RPG japonais 😉
Mass le 23/04/2017
Joypad je ne les ai lus que sur la dernière année de publication, je me retrouvais beaucoup plus dans les goûts et les avis des rédacteurs des magazines cités dans le test, et je préférais franchement cette spécialisation à des mags plus généralistes 😉
Un peu comme aujourd’hui, à part Gamekult et les articles de mes éminents collègues Press-Starters, je ne trouve pas les articles de la cyber presse vidéoludique très intéressants, sans prétention aucune.
spacecowboy le 27/04/2017
Dans le dernier numéro de Gaijin Dash sur Gamekult, un ancien de Joypad, Greg, parle justement de la difficulté à imposer du RPG JAP dans sa rédaction de l’époque.
gazza8 le 26/04/2017
Mon commentaire d’hier n’est pas paru…
gazza8 le 26/04/2017
« j’ai joué à si peu de de RPG japonais »
=> Je pense que c’était surtout lié au manque de possibilités de jouer aux RPG japonais. Pour deux raisons :
1) L’import était peu répandu, il fallait se rendre dans des boutiques spécialisées, dans les « grandes » villes (Paris, Lyon), et les prix étaient prohibitifs
2) La « localisation » (européenne, quasi indispensable pour les traductions) des jeux était rare. SquareEnix avec Mystic Quest, Secret of Evermore, Illusion of Gaia ont commencé à le faire, mais ça reste des exceptions.
spacecowboy le 27/04/2017
Pour l’import, j’avais de la chance. Une boutique spécialisée dans l’import avait ouvert près de mon école.
Quant à la traduction, c’était effectivement un problème. Mais avec un peu de curiosité, j’aurais pu au moins jouer à Phantasy Star sur ma Master System bien-aimée.