
Warhammer: Vermintide 2
Dans l’univers de Warhammer, mettre un terme à la fin du monde n’est qu’une excuse pour en relancer une autre d’une toute autre envergure. Fatshark remet donc le couvert pour nous offrir une autre plâtrée de vagues de créatures dégoûtantes à éviscérer dans la joie, la bonne humeur et l’hémoglobine, accompagné de trois amis de préférence.
Nous commençons cette aventure avec une petite introduction digne d’un « Dans l’épisode précédent », qui nous explique les événements qui se sont produits à Ubersreik (ville en apparence tranquille de l’Empire mais où s’ourdit un complot) : l’invasion massive des Skavens, créatures peu recommandables qui prennent la forme de rats géants (pour ceux qui ne connaissent pas Warhammer), et la manière dont nos 5 héros ont réussi à mettre un terme à cette vilaine idée que celle d’envahir une ville de l’Empire.
Alors, parés pour une bonne dose de gerbes de contenu intestinal ?
On prend les mêmes et on recommence !
Nous nous dirigeons désormais vers Helmgart, ville-forteresse de la frontière bretonnienne de l’Empire. Après avoir été capturés (on ne sait comment), nos cinq héros sont lancés dans une aventure d’introduction où nous découvrons que nos amis les Skavens ne sont désormais plus seuls. Comme une bonne fête commence toujours avec l’arrivée des invités, ici ce sont les engeances du Chaos qui s’invitent pour nous mettre des bâtons dans les roues. Notre but premier, si ce n’est l’évidente évidence que de s’échapper des mines des Skavens, sera de revenir en ce lieu plus tard et de fermer un portail créé par les Skavens pour permettre à une armée du Chaos de s’ajouter à l’ambiance festive et faire ce que le Chaos fait de mieux : régner, imposer, corrompre et tuer en dernier recours.
- Dark intro, pour vous servir
- Le journal de quêtes
- Un petit bug de la trad FR peut survenir
- Les quêtes journalières
Comme je le disais un peu plus haut, ce sont les cinq mêmes héros que nous retrouvons ici. Point de renouvellement pour les personnages, c’est pour cela que je vous invite à lire ou relire l’excellent test de MGM qui comprend un petit explicatif de nos cinq aventuriers. Il y a une grosse différence cependant : si nous ne pouvons pas trouver de renouveau pour les têtes d’affiche, nous pouvons les faire évoluer grâce à leurs niveaux gagnés durement au fil des batailles. Ainsi, ce ne sont pas moins de trois « carrières » qui sont disponibles pour chaque personnage, ce qui donne la possibilité de renouveler un peu le gameplay de chacun. Ainsi notre très cher Markus pourra, au choix, rester mercenaire, devenir chasseur de primes ou encore « soldat ». Cette évolution des personnages nous permet de découvrir de nouvelles facettes de ces derniers avec de nouveaux sorts passifs ou actifs.
Une autre nouveauté vient du fait de pouvoir disposer de plus de liberté quant à la « customisation » de nos personnages. Nous pouvons en modifier l’équipement (ce qui reste habituel) mais nous avons désormais aussi la main sur les talents et l’aspect « cosmétique » de notre équipement. Les modifications que nous pouvons y apporter sont plus de l’ordre de l’esthétique à proprement parler et n’auront pas d’impact en cours de partie, contrairement à notre équipement principal (armes au corps à corps ou à distance, collier, charme, accessoire) qui lui aura toute son importance en cours de partie. Choisir une épée lourde pour un personnage rapide aura des conséquences à ne pas négliger.
- Tout nu dans la forêt
- Ah, du loot !
- Exemple de contenu du loot
- Gestionnaire d’équipement
De retour dans ce nouvel opus, l’artisanat vous aidera à fabriquer de l’équipement plus robuste en « décomposant » celui dont vous n’avez plus besoin. Toujours pratique pour se refaire une garde-robe d’armes toujours à la pointe. Les objets que vous recevrez seront d’ailleurs issus de coffres que vous gagnerez en terminant des niveaux ou en remplissant des quêtes ou des défis. Ces coffres contiennent 3 objets aléatoires, ce qui change fortement par rapport à l’ancien système de jet de dés. On pourrait croire que ce système de coffre laisse la porte ouverte à un système « pay to win » avec des coffres à acheter dans un magasin en ligne contre monnaie sonnante et trébuchante mais fort heureusement il n’en est rien, les coffres s’obtiennent uniquement au sein du jeu et par la sueur de votre front voire la violence de vos actions.
Un gameplay qui fonctionne… mais qui ne change pas beaucoup
Du point de vue du gameplay en lui-même, rien de nouveau sous le soleil et nous retrouvons les mécaniques bien connues du genre du hack ‘n slash multijoueur dont Left 4 Dead semble rester maître. Régulièrement, en cours de partie, vous entendrez un cor résonner, c’est la façon que le jeu trouve pour vous garder en alerte entre deux « packs » d’ennemis scriptés. Le jeu propose un système qui va constamment analyser vos actions, votre situation et votre jauge de vie pour vous jeter aléatoirement au visage un pack d’ennemis plus ou moins grand au grand dam des gens qui aiment le gameplay linéaire. Vous devrez donc constamment rester attentif à votre niveau de santé et à votre équipement (potions ou autres bombes) pour ne pas être pris au dépourvu lors d’une vague d’ennemis que le jeu va vous lancer dans les pattes.
- Les chapitres dispo
- Visuellement, ça claque
- Le tableau recap’ à la fin d’une mission, et voir qui n’a rien fait.
- Bataille il y a eu ici
Lors du précédent opus, nous pouvions compter sur 16 missions pour mener à bien l’histoire du jeu. Dans Vermintide 2, l’histoire s’étale sur quatre chapitres dont trois d’entre-deux se décomposent en trois missions et un boss. Une fois les 3 boss vaincus, nous débloquons l’ultime chapitre, qui a pour but de flinguer le portail construit par les Skavens pour relâcher les hordes du Chaos sur les belles terres de l’Empire.
Par ailleurs, nous pouvons trouver un mode « partie rapide » qui nous lance dans un des niveaux de façon aléatoire, et le mode Héroïque qui va influer sur notre équipement et la manière dont il fonctionne, sur le niveau des ennemis et leur nombre ainsi que sur la difficulté globale.
Si jouer en groupe ne vous botte pas tant que ça (tomber sur un môme de 8 ans qui vous fait la leçon peut être frustrant), il vous est loisible de faire l’entièreté des niveaux en solo avec vos compagnons dirigés par la console. Cependant, nous ne pouvons que vous conseiller de le faire en multi car certains niveaux se voient plus difficiles (voire impossibles ?) à faire en solo. L’exemple type est le premier niveau du second chapitre qui vous demande de « canaliser » une pierre pour réaligner un portail : vous devrez en effet le faire vous-même car l’IA ne semble pas aimer faire autre chose que taper dans le tas, chose dont on lui sait gré en tout temps, sauf qu’ici, toute interruption fait revenir la barre de canalisation à zéro, et comme c’est assez long et qu’il y en a trois, si vous êtes seul dans la pièce vous pourrez hurler de rage comme j’ai pu le faire. Ce titre trouve surtout sa puissance dans le jeu de groupe et la coordination que vous aurez avec les gens que vous rencontrerez en « matchmaking » ou avec vos amis de la vie réelle.
- L’artisanat
- Non, il n’y a rien de pourri dans cette cathédrale
- Désenchantééééé
- Gestionnaire de cosmétique
Du point de vue visuel, c’est le moteur Bitsquid qui est à l’œuvre. Si ce dernier est le même que pour le premier opus, nous pouvons remarquer que le studio Fatshark a réussi à le tordre un peu pour lui faire cracher des environnements extérieurs qui rendent superbement bien hommage à l’univers de Warhammer. De ville en colline, en passant par une forêt elfique un poil anxiogène, le monde qu’il nous dépeint nous semble moins cloisonné que par le passé, même si le genre du titre reste fermé à des espaces conçus et voulus pour des rencontres nerveuses dans des couloirs restreints donnant l’impression de fin imminente. Cela apporte une vraie bouffée d’air frais et permet de pousser plus loin l’immersion. Qui plus est, l’humour est constant grâce aux discussions entre les personnages qui s’entre-vannent dés que l’un utilise une potion de soin ou va trop loin dans le couloir et se laisse surprendre par un « rassassin ». Bref, plein de surprises aux détours d’un corridor !
Note
15/20
Même si ce titre s’adresse aux connaisseurs de l’univers de Warhammer, Fatshark transforme l’essai de son premier opus en en solidifiant les bases sans pour autant en révolutionner le genre. Les mécaniques sont connues et reconnues, il ne manque qu’une prise de risque qui semble effrayer Fatshark, en proposant de nouveaux personnages, par exemple
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