A Plague Tale: Innocence – Ne vous laisse-rat pas indifférent

A Plague Tale: Innocence – Ne vous laisse-rat pas indifférent

Rat-conte moi une histoire

On plonge directement en 1348, en France et plus précisément en Guyenne. Tout commence avec une partie de chasse entre Amicia notre héroïne et son père Robert de Rune, un noble chevalier au service du Roi de France. C’est ici que vous apprendrez les bases du gameplay fronde, course, accroupissement, la panoplie est complète. Le tout est amené de façon magistrale, grâce à (ou à cause de, c’est selon…) la disparition mystérieuse et affreuse de « Lion », le chien adoré d’Amicia. C’est en rentrant affolée au château qu’Amicia va découvrir que l’inquisition espagnole est sur place et cherche son petit frère Hugo pour des raisons encore inconnues…

Séquence difficile pour les amoureux des animaux.

Rat-rement vu aussi poignant

Sans même parler de gameplay ou de mécanique de jeu, c’est par la profondeur des personnages que l’on est directement scotché. Hugo, Amicia, Robert, le Dr Laurentius, par la suite Lucas le jeune alchimiste et bien d’autres, vous feront littéralement fondre et vous donneront l’impression de les connaître depuis toujours !

L’ambiance sonore joue beaucoup dans cette optique. En effet, tout est mesuré, calculé voire orchestré de main de maître. La musique saura se faire discrète au moment opportun mais aussi vous faire paniquer quand il le faudra, une vraie réussite. Pour rester dans la partie audio, le doublage est une réussite à part entière : aussi bien en VO qu’en VF, tout est soigné aux petits oignons.

L’entraide, une des notions importantes du jeu

Un Rat-ssemblement de bonnes idées

Le principe du jeu est plutôt simple mais efficace. Dans des environnements superbes, Amicia et Hugo doivent se faufiler à travers les gardes de l’inquisition en utilisant tous les éléments possibles : se cacher dans les hautes herbes, faire diversion en cassant un pot, faire du bruit avec un caillou, toutes les recettes de l’infiltration sont présentes. Par la suite, il sera possible de tuer un garde en lui tirant un coup de fronde dans la tête. Les énigmes sont relativement simples grâce à Hugo qui vous interpellera régulièrement sur des points clés de ladite énigme. Il faudra également parfois accepter de se séparer de son petit frère, qui lui pourra se faufiler dans de minuscules trous pour vous débloquer une porte, une fenêtre, etc.

Pour les férus de collections, A Plague Tale: Innocence ne vous décevra pas. En effet, tout au long de l’aventure, pas mal d’objets clés, de fleurs remarquables et autres épices rares sont à collecter. Pas d’inquiétude, il est possible de refaire les chapitres individuellement par la suite pour récolter tous les objets que l’on aurait manqués.

La seconde partie du jeu consiste à éviter les rats qui ne feront qu’une bouchée de votre héroïne aux cheveux roux. Pour ce faire, deux possibilités s’offrent à vous. La première et la plus efficace est la lumière, car les rats n’approchent jamais de la lumière. Il faudra donc enflammer des braseros, se promener torche à la main ou encore déplacer des catapultes en feu. La seconde est de détourner l’attention des rongeurs, à coups de jambons, de cadavres et même parfois d’animaux voire d’humains encore vivants – assez glauque, je vous l’accorde, mais terriblement efficace. Vous l’aurez compris, rien de bien compliqué en soi, mais mieux vaut rester attentif ! En avançant dans le jeu, après avoir rencontré Lucas, le jeune élève alchimiste et apprenti du Dr Laurentius, vous pourrez créer des objets alchimiques bien utiles : l’Ignifer qui permet d’embraser ce qu’il touche ou encore le Somnum qui permet d’endormir furtivement un garde. Une multitude de façons d’avancer, ce qui offre un plaisir de jeu immense.

Fuyez pauvre fous !

Si parfois le jeu peut sembler trop simple, des gardes très naïfs et des puzzles plus que suggérés, l’expérience vécue efface tout simplement les petites lacunes que le jeu pourrait contenir. Il est bon de noter tout de même qu’en rushant le jeu, une huitaine d’heures suffisent à en venir à bout. Mais rappelez-vous, un jeu vidéo est avant tout une expérience à vivre !

Note

18/20

Il n'y a pas grand-chose à dire sur la partie artistique de A Plague Tale Innocence. Peut-être un peu plus sur la partie technique avec quelques animations un peu fades, mais pas de quoi chier une pendule... Une vraie réussite pour le titre développé par le studio bordelais Asobo.

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