Home Sweet Home : Bienvenue à la maison !

Home Sweet Home : Bienvenue à la maison !

Dans l’univers actuel du survival-horror, il devient compliqué de se démarquer. Entre les jeux de cache-cache, les créatures terrifiantes ou les spectres aux longs cheveux noirs, la surprise est rarement au rendez-vous. Home Sweet Home, développé par le studio thaïlandais « Yggdrazil », propose de vous confronter à l’horreur des mythes de la culture thaï. Idée certes intéressante mais est-elle combinée à une bonne approche ?

On recommence, on répète

L’histoire nous plonge dans la peau de Tim, un homme parti à la recherche de sa femme : Jane. Pour la retrouver, il faudra progresser dans des lieux inconnus et inquiétants en revenant brièvement à la maison. La maison, d’ailleurs, deviendra de moins en moins rassurante à tel point qu’on préférera vite la quitter.

Notre héros aura peu de moyens pour se protéger. La seule option sera de se cacher et de progresser en restant invisible. Par moments, si le spectre vous attrape, il vous sera possible de le repousser à coup de lame mais il ne faut clairement pas compter sur les capacités de défense de votre personnage.

Malheureusement, la technique du jeu montre rapidement ses faiblesses. En effet, très souvent, il est impossible de savoir si l’ennemi peut nous voir ou non. Cela engendrera de nombreux « game over » et il faudra recommencer au dernier point de contrôle automatique qui n’est pas toujours très proche. Agaçant.

De plus, les interactions de Tim avec son environnement sont limitées. La progression se fera par la collecte d’objets permettant d’avancer, puis on recommence tout en se cachant. Trop répétitif. Même si le jeu présente des phases où la réflexion est de mise, tout est trop léger et survolé. Pas assez recherché, on est plus dans de la poudre aux yeux.

Graphiquement, le titre est daté. Les textures manquent de réalisme et se chargent au fur et à mesure. Les environnements se ressemblent et se composent des mêmes éléments. Une pauvreté qui aurait pu mettre à mal la crédibilité des créatures et des esprits, mais heureusement le jeu use de son ambiance et des effets clichés du genre horrifique : femme ensanglantée, cris perturbants, poursuite, …

Tout n’est pas qu’horreur

Heureusement, le titre présente de bons points. À commencer par sa bande-son, simple mais très efficace, qui maintient une tension constante. Très maîtrisée, elle renforce la peur et donne du relief aux phases « jump-scare ».

Le folklore thaïlandais est intéressant et c’est avec plaisir qu’on découvre les différentes créatures qui le composent. Chacune est unique et est accompagnée de ses rituels et informations que l’on peut glaner au fil de l’exploration.

Le jeu parvient à maintenir un certain suspense. On veut retrouver Jane, comprendre sa disparition et le lien avec ce monde horrible dans lequel nous sommes traînés malgré nous. De plus, on ne peut s’empêcher de penser que tout n’était pas si rose dans le couple formé par Tim et Jane.

Il vous faudra plus ou moins 6 heures pour terminer le titre, une durée de vie convenable qui suffit à l’histoire.

Note

12/20

Si « Home Sweet Home » ne marquera pas les esprits comme étant une référence en matière d’horreur, force est de constater que le titre fonctionne et remplit son rôle : faire peur. On prend plaisir et angoisse à suivre Tim jusqu’au bout de l’enfer.

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