Crysis Remastered

Crysis Remastered

Sorti à l’origine en 2007, Crysis se paye le luxe d’un remaster. À l’époque mètre étalon en matière de graphismes, il mettait à genoux les configurations les plus musclées. Mais est-il toujours à la hauteur en 2020 ou croule-t-il sous le poids des années ?

Plus qu’un simple lissage ?

N’y allons pas par quatre chemins : à l’époque mètre étalon en termes de graphismes, ce Crysis Remastered n’est plus ce qu’il était. Le poids des années se fait clairement sentir et il est presque tentant de crier au portage facile et fainéant. Les effets de lumière sont certes à la page et beaux, mais des jeux actuels – et sortis dans un passé proche – font aussi bien voire mieux.

Certes, c’est acceptable, mais avec la réputation de Crysis et du CryEngine, les joueurs étaient en droit d’avoir des attentes plus élevées d’autant plus que les modèles 3D n’ont pas été retouchés. Ces derniers sont toujours aussi cubiques et c’est particulièrement criant pour les véhicules et bâtiments. Les ennemis et la végétation s’en sortent un peu mieux.

Enfin, les textures ont été retravaillées et bien que la plupart soient réussies, il en subsiste certaines un peu floues ou baveuses, et dans l’ensemble, elles ne font pas « jeunes ». Le peu de détail de ces dernières trahit l’âge du jeu original mais est compensé par des couleurs bien plus vives et moins ternes.

Un gameplay qui accuse le coup

Crysis est un vieux FPS. Sorti en 2007 à l’époque du « C’était mieux avant », quand les jeux étaient prétendument plus longs parce qu’ils étaient surtout plus difficiles. Que les amateurs de défi se rassurent : Crysis est toujours aussi exigeant. Malheureusement, comme à l’époque, il conserve toutes ses lourdeurs de gameplay. Notre personnage est lent et lourd et les IA ont la fâcheuse manie de nous repérer même en étant bien caché, ce qui n’aide absolument pas les joueurs qui voudraient être furtifs grâce aux compétences de la combinaison équipée.

Cette dernière permet d’alterner entre plusieurs compétences. La super force pour donner de super patates aux ennemis, la super vitesse pour sprinter à travers leurs lignes, le bouclier pour mieux encaisser les balles et le camouflage optique pour être – presque – totalement invisible. Chacun de ces atouts videra la batterie de notre combinaison à sa manière. À titre d’exemple, le camouflage ne se vide que lorsque nous nous déplaçons et l’armure lorsque nous prenons des dégâts.

Sous le couvert d’une histoire de vaisseau extra-terrestre, nous crapahuterons donc à travers une île vaste et luxuriante en alternant entre ces capacités pour écraser toute opposition. Passé le temps d’adaptation pour jongler entre tout cela, le jeu est agréable et on prendra vite plaisir à jouer avec les décors entièrement destructibles. Il est très satisfaisant de faire exploser une maison avec plusieurs soldats à l’intérieur et de les éliminer en la faisant s’écrouler sur eux. Néanmoins quelques oublis persistent. Il n’est effectivement pas rare de vouloir tirer sur des ennemis visibles de loin grâce à la distance d’affichage revue à la hausse mais de ne pas leur infliger de dégâts, trop loin pour que notre arme fonctionne ; par contre, nous serons quand même repéré.

Toujours aussi gourmand

Voulant jouer sur le gimmick de l’époque, ce Crysis embarque un mode graphique sobrement intitulé « Can it run Crysis? » qui exploitera à 100% notre PC pour mettre à genoux les configurations les plus gourmandes. Malheureusement, comme à l’époque, peu de joueurs pourront pousser les détails aussi loin, le jeu étant comme à son habitude mal optimisé. À titre d’exemple, notre configuration de test pourtant assez musclée pour faire tourner tous les titres récents en ultra en 1080p ne fait tourner ce Crysis qu’en élevé, au-delà il ne nous a pas été possible de garder un framerate constant.

Note

12/20

Gameplay daté, performances à revoir, qualité du portage moyenne. Crysis Remastered ne se destine visiblement pas à grand monde. Nous vous conseillons d'attendre une belle promo avant de vous lancer dans ce remastered qui n'a malheureusement rien d'incontournable.

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