Legends of Heroes : Trails of Cold Steel IV

Legends of Heroes : Trails of Cold Steel IV

Le quatrième chapitre des aventures de la Classe VII débarque dans nos contrées. De l’aveu du producteur Toshihiro Kondo, ce qui devait être une trilogie avait besoin d’une conclusion plus détaillée et ce dernier épisode vient donc enfoncer le clou. Sorti il y a deux ans dans l’archipel nippon, c’est notre tour de mettre la main sur l’ultime opus de cette franchise.

Si vis pacem, para bellum

Abordons tout d’abord une série de prérequis avant de se lancer dans la bataille. Comme le jeu reprend le récit juste après le combat final de l’épisode précédent, je risque de livrer quelques spoilers plus ou moins importants. Je tenterai donc un maximum de ne pas révéler trop d’informations sur le scénario. De plus, j’ai beau être le genre de vieux con qui défend le J-RPG au tour par tour (oui oui, il y en a encore ! ), je ne suis pas un connaisseur de l’univers de Legend of Heroes. Sachant que l’on retrouve des personnages et lieux de la trilogie Trails in the Sky et de la duologie Crossbell, je vais tenter de vous éclairer un maximum sur les qualités et défauts du jeu avec un regard de néophyte. De plus, si vous désirez plus de détails sur le système de combat, je vous invite à parcourir le test de l’épisode précédent : http://www.press-start.be/2020/06/the-legend-of-heroes-trails-of-cold-steel-iii/ . Le jeu est désormais disponible sur PS4 et devrait arriver sur PC et Switch en 2021. Maintenant que vous lisez en connaissance de cause, continuons…

Alea jacta est

Erebonia est au bord de la guerre totale, les troupes se mobilisent, les véhicules transitent en formation et chaque combattant valide est appelé pour l’effort de guerre. Nos héros, quant à eux, se réveillent au terme d’un étrange rêve pour découvrir que l’instructeur Rean est détenu prisonnier. Au terme de pérégrinations sous la forme d’un léger tutoriel, les élèves de la classe VII (anciens et nouveaux) se rassemblent afin d’organiser la contre-attaque et sauver leur cher professeur. Menée par Juna, Kurt et Altina, la nouvelle classe VII prend les choses en main pour enquêter sur des singularités qui apparaissent un peu partout.

Manette en main, il y a peu de changements à signaler. L’héritage portable est toujours là avec son lot de niveaux-couloirs assez vides mais parsemés d’affrontements. Que ce soit en combat, en exploration ou lors de cinématiques, le PhyreEngine livre des personnages hauts en couleur et correctement animés mais les décors sont souvent vides et les textures viennent camoufler un manque flagrant de détails. Les menus de combat sont toujours aussi intuitifs (une touche, un sous-menu) et les joutes sont toujours un déluge d’effets lumineux et d’attaques dévastatrices. Tout y est, du sphérier de compétences au Battle point en passant par les crafts et s-crafts. Il est d’ailleurs possible de changer certains éléments cosmétiques (cheveux ou type de vêtements). Les combats sont toujours aussi tactiques car chaque action qui profite d’une faiblesse de l’ennemi permet d’activer des attaques à plusieurs ou des techniques de lien en soutien. Pour un joueur qui n’a jamais mis la main sur un épisode de cette série, les débuts sont hésitants mais la compréhension du système permet au fur et à mesure des tactiques élaborées que vous prendrez plaisir à voir se mettre en place à chaque nouvel affrontement. Certains combats seront dédiés aux Drakkhen (les méchas) que vous pourrez alors contrôler et vous aurez même par la suite la possibilité d’invoquer l’un d’eux le temps d’une attaque, comme une chimère de Final Fantasy.

On retrouve aussi des activités annexes (malheureusement peu inspirées) comme la pêche, des jeux de casino ou Vantage Master (le jeu de cartes) qui permettront d’acquérir des objets autrement inaccessibles. Un moyen comme un autre d’habiller les moments d’exploration de villes moins palpitants.

Avant de se lancer dans le jeu, les retardataires peuvent consulter une base de données très complète (mais indigeste quand vous traînez un retard aussi important que le mien) qui permet de présenter les forces en présence, les événements passés et même certains éléments de l’univers utiles à la compréhension générale. Comme pour les précédentes aventures, la profusion d’élèves de l’académie Thor (parfois très semblables) peut donner le vertige mais les nombreux dialogues permettent souvent de raccrocher les wagons. Fait étrange, certains personnages bénéficient de doublages pour ensuite se contenter d’un phylactère dans la même cinématique. Le tout tient plutôt bien la route malgré tout, si on retire certains moments fan-service un peu douteux sur les courbes des héroïnes et certains personnages qui perdent leurs habitudes pour le bien d’un ressort comique (genre un personnage très intelligent qui se livre à une réflexion profondément inutile).

Veni, vidi, vici

Dans la lignée d’univers comme ceux de .Hack ou Fate, on sent rapidement que le tout est en place et qu’il n’y a plus rien à ajouter mais plutôt à conclure. En parlant de conclusion, attendez-vous à des surprises car il semble que la fin vous laissera sur votre faim (facile, je sais) mais laissera entrevoir qu’une ou plusieurs scènes finales sont cachées ou déblocables selon certaines conditions.

Dans l’ensemble, le jeu devrait parler à n’importe quel fan de RPG même s’il est plus agréable d’avoir déjà joué à un épisode de la série afin de ne pas se perdre dans les ramifications et les liens qui unissent (ou pas, d’ailleurs) tous les protagonistes. Le système de combat très riche est clairement la force du titre alors que la direction artistique laissera un goût de déjà-vu et même de vide, surtout dans les phases d’ « exploration » ou sur certains véhicules cubiques. À vous de voir si l’habillage est plus important que le contenu mais si vous découvrez le jeu avec cet épisode, retirez deux points à la note finale tant ce jeu est dépendant de ses épisodes précédents.

Note

14/20

Sous ses airs de jeu qui a mal vieilli, le titre bénéficie d'un système de combat et d'évolution très riche qui permet beaucoup de personnalisations. Même s'il s'adresse surtout aux connaisseurs de la série, un néophyte pourra y trouver son bonheur.

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