
Returnal – On y retourne ?
Sur Press-Start, on aura pris le temps nécessaire pour vous parler de Returnal. Développé par Housemarque, studio finlandais récemment racheté par Sony (le 29/06/21), Returnal est un Rogue-Like sorti en exclusivité sur PS5 le 30 avril 2021. Plongé dans les abysses de l’espace, vous incarnez Sélène dont vous tentez d’éclaircir l’histoire, le passé, le futur…
Plaisant et frustrant
Même si c’est l’essence même d’un Rogue-Like, lors des premières parties, le titre va se révéler très frustrant, mais à la fois tellement grisant lorsque l’on réussit une petite étape de plus vers la suite de l’histoire. Tout se joue sur la pression/tension que le jeu parvient à mettre en place. Plus Sélène avance dans les biomes, plus le stress d’une mauvaise chute ou d’un ennemi un peu trop coriace est présent.
Dans Returnal, tout n’est pas qu’une simple question de dextérité, vous aurez beau manier la gâchette comme John Wayne, si vous n’avez pas planifié au mieux votre expédition, vous risquez bien d’y laisser la peau. Par planifier j’entends explorer, fouiller, tuer… car oui à chaque réapparition il faudra tout reprendre à zéro et se refaire une armure et une artillerie pour s’attaquer aux différents ennemis et boss.
Outre les consommables et équipements qui disparaissent à chaque mort, il y a quand même quelques objets/améliorations qui sont permanents. Vous garderez donc entre chaque expédition vos Éthers, qui seront très utiles pour acheter certaines reliques et purifier certains objets, mais aussi quelques améliorations comme le grappin, l’épée ou encore le renforcement de combinaison.
Dans chaque biome sont disséminés plusieurs types d’objets, de consommables et d’armes. Pour ce qui est de l’intégrité (Jauge de vie), il en existe deux types : le Siliphium qui remplit la jauge d’intégrité, et la résine qui permet d’augmenter l’intégrité max. Ajoutons à cela des objets comme des fioles de Siliphium et vous êtes prêt à encaisser les coups. Pour riposter, il existe plusieurs armes à choisir selon vos affinités, mais aussi parfois selon les ennemis à exterminer. Comme pour l’intégrité, il est possible d’augmenter votre maîtrise d’armes grâce à des calibrateurs.
Viennent ensuite les reliques et les parasites. Les reliques servent à vous aider dans votre progression ; du boost d’intégrité à l’augmentation de maîtrise tout en passant par la possibilité de revivre (coucou l’astronaute), tout est en place pour vous permettre de passer une aventure dans de bonnes conditions. Les parasites, eux, sont des petites bêtes qui vous apporteront des avantages cruciaux tout en vous infligeant des malus parfois bien embêtants. À vous de bien choisir les parasites à utiliser ou à éviter… Il ne faut surtout pas oublier les obolithes qui sont la monnaie du jeu. Fort utiles pour acheter certains objets, la quête des obolithes fera définitivement partie des clefs pour avancer dans le jeu.
Pour terminer, il ne faudrait pas que le jeu soit trop simple. Il est possible voire fréquent que tous ces objets soient « nocifs » et vous infligent des dégâts ou des dysfonctionnements plutôt gênants. Ceux-ci peuvent vous faire cruellement baisser votre intégrité, baisser votre force voire brouiller votre carte, assez inconfortable comme situations.
Ces dysfonctionnements peuvent être réglés grâce à des actions à réaliser : tuer 10 ennemis, faire des éliminations de mêlées, … Pas toujours aisé mais inévitable pour continuer votre aventure. À noter qu’il est possible parfois de trouver des objets/parasites qui réparent les dysfonctionnements. Pour éviter la nocivité, il faut revenir aux Éthers, ceux-ci peuvent être utilisés pour purifier les objets/coffres/résines avant utilisation.
Une vitrine technologique
Returnal est le premier jeu complètement Next-Gen, j’entends par là, le premier jeu complètement développé pour PS5 sans upgrade ou downgrade. Cela se voit, c’est magnifique. Des jeux de lumière somptueux, des particules qui volent, des explosions à gogo, tout est réussi. La modélisation des biomes, des ennemis et même de Sélène est plus vraie que nature, on s’y croirait.
La PS5 est en démonstration, aucune latence, aucun chargement et à aucun moment la console ne se met à souffler pour évacuer le surplus de travail. C’est de bon augure pour la suite. Au niveau de la Dualsense, de nouveau, les développeurs ont mis le paquet. La manette vibre dans tous les sens, les gâchettes adaptatives sont utilisées à merveille et les sons sortant du pad sont discrets juste comme il faut. Une vraie prouesse.
Pour la bande son, même si in-game celle-ci est discrète, elle est d’une qualité rarement égalée, tout est calculé et il n’y a aucune erreur. Chaque moment du jeu est habité par un thème correspondant, du grand art.
Il faut noter tout de même un bémol survenu, mais depuis lors réglé : les sauvegardes. Avant la parution d’un patch (et même après en ce qui me concerne), il arrivait de perdre complètement sa progression. Très frustrant pour un jeu où la difficulté est telle qu’on jubile à chaque étape validée. Alors constater qu’il faut tout reprendre… Mais pas de panique, à l’heure actuelle tout est rentré dans l’ordre.
On y Return?
Pour l’instant, j’ai plus de 40h de jeu et n’ai même pas encore atteint le cinquième boss. Il va sans dire que le niveau du joueur manette en main fera varier ce temps de jeu, mais on peut déjà apprécier la durée de vie plutôt considérable du titre. Ajoutons à cela les éternelles quêtes du 100% et des trophées, je pense que la durée de vie peut être doublée voire triplée facilement.
Au niveau de l’histoire, pour être honnête, c’est encore fort flou. Pour ma défense, je trouve que le gameplay et la nervosité ambiante font un peu passer au second plan l’histoire. Celle-ci est contée par la découverte d’enregistrements dans les différents biomes. Il n’est pas rare de ne pas écouter/lire, car la situation est tendue et on préfère ne pas mourir plutôt que de s’attarder sur les paroles de Sélène.
Pas qu’elle ne soit pas intéressante, l’histoire semble juste être «insignifiante» au vu de la difficulté. Et donc, elle passe au second plan. Avouons-le, malgré tout, j’ai eu un peu de mal à m’attacher à l’héroïne Sélène.
Note
17/20
Pas fait pour le joueur lambda, Returnal saura combler le joueur persévérant. Pas par son histoire rocambolesque, mais plutôt par la satisfaction de réussir à boucler un biome. On a beau perdre, on a quand même envie d’y retourner, c’est donc là que les gars de chez Housemarque ont réussi leur pari. Motivé et patient ? Foncez ! Plutôt soupe au lait et rage-quit ? Fuyez !
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