
Star Ocean: The Divine Force
La saga « Star Ocean » n’est plus à présenter. La licence de Square Enix a toujours allié, avec plus ou moins de succès, RPG et univers de science-fiction. Malheureusement, force est d’admettre que le développeur tri-Ace peine à se renouveler en restant sur ses acquis, en proposant des aventures très old-school en matière de jeu de rôle. Le dernier opus « Integrity and Faithlessness » en était d’ailleurs le parfait exemple. Ce nouveau « Star Ocean » profiterait-il d’une nouvelle force divine ?
Vous avez dit « immersion » ?
Avant d’entrer dans l’action, il vous faudra choisir entre le héros Raymond ou l’héroïne Laeticia. Une décision qui influencera peu votre aventure. En effet, vous serez toujours en mesure de contrôler l’un ou l’autre durant les phases d’exploration et de combat. Exception faite des moment clés de l’histoire évidemment.
Une fois votre héros prêt, le périple commence quasi directement. Et hop une rapide cinématique nous apportant un léger prétexte pour démarrer notre aventure sur la planète d’Aster IV. Le résumé des prémices du titre tient en une phrase : « la princesse Laeticia et son fidèle vassal Albaird prêtent main-forte à Raymond Lawrence pour retrouver son équipage à la suite de l’attaque de son vaisseau l’Astoria ». Rien de très original ou captivant.
Si le scénario s’étoffe légèrement au fil des heures de jeu, on ne peut clairement pas s’avouer conquis ou impatient d’en savoir plus. La première dizaine d’heures de jeu ne vendra pas du rêve. Il faudra vagabonder dans d’immenses espaces vides jonchés de quelques coffres et de « gemmes » mauves pour améliorer D.U.M.A., le mystérieux robot de combat qui vous accompagne. Ce dernier sera sans aucun doute très utile pour vous propulser sur la map, ce qui permettra d’avancer plus rapidement. Heureusement quand on sait le nombre d’allées et venues qu’il faudra réaliser pour compléter les chapitres de l’histoire.
Petite compensation, on pourra compter sur la très jolie bande son de Motoi Sakuraba pour donner un peu de relief aux différentes expéditions.
Graphiquement perfectible
Si les environnements restent jolis de loin, de près rien de bien impressionnant. Les textures sont approximatives et les ombres à la ramasse, mais le pire réside dans l’esthétique apportée aux personnages. Les visages, bien trop figés, font penser à ceux de poupées. Tout est lisse. Les animations liées aux cheveux et vêtements sont catastrophiques ! On a l’impression que les cheveux sont poussés par un vent perpétuel. Même quand les personnages sont statiques, tout virevolte d’une manière identique.
Même dans leur design, les personnages manquent de charisme. On est dans une dualité entre, d’une part, Raymond et son équipage qui sont empreints d’un style futuriste et, d’autre part, Laeticia et les résidents de la planète Aster IV qui restent dans un look plus fantaisie moyenâgeuse. Tout ceci n’est pas ancré dans l’air du temps et il est difficile d’accrocher à ces deux styles visuels. Ce n’est pas non plus la personnalité ultra stéréotypée des protagonistes qui y changera quelque chose.
Seul point mémorable du titre : le système de combat. Au fil des batailles, vos personnages gagneront des points de compétence que vous pourrez attribuer pour débloquer de nouvelles attaques et des aptitudes passives.
En plus de pouvoir donner quelques consignes à vos coéquipiers, ces derniers pourront se voir assigner leurs propres combos. Une manière d’agencer à votre guise les attaques débloquées. Durant les combats, il sera aisé de switcher de personnage pour tester les aptitudes de chacun. Sur le terrain, cela donne lieu à des combats nerveux et très dynamiques.
Un plaisir de ressentir cette fluidité et cette liberté d’action. L’inconvénient est qu’il n’est pas toujours simple de profiter de ce qu’il se passe à l’écran. Les combats étant vite bouclés, il reste peu de temps pour la contemplation, on ne retiendra donc rien du bestiaire.
Navigation abyssale
La navigation dans les menus s’avère très compliquée. En effet, les textes sont écrits en caractères minuscules, et lire devient donc un calvaire. On éprouve un immense déplaisir à se balader dans l’interface et cela est très frustrant dans la mesure où le nombre de choses à y faire est immense.
Même constat face à l’écran de jeu : trop d’informations avec les mêmes caractères. On visualise donc assez mal les gains lors de combats. Les quêtes, elles, en sont réduites à un encart avec une description quasi illisible. Aucune ergonomie, ce qui enlève toute envie de mener ces quêtes à leur terme ou même de les entamer.
Note
10/20
Star Ocean - The Divine Force n’est pas le RPG Space-Opera que l’on attendait. Uniquement rythmée par un système de combat complet et nerveux, l’histoire tombe à plat et ne surprend pas. Difficile de captiver une audience de plus en plus exigeante lorsque l’on présente des personnages stéréotypés et très peu charismatiques. L’exploration se déroulant dans des zones vastes mais vides, elle ne permet absolument pas une immersion dans l’univers. On préférera largement rejouer à l’opus PS2 « Star Ocean : Till the end of time » qui reste, selon moi, la référence de la licence phare de Square.
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