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[GC14] Dead Island 2
Ils m’entraînent jusqu’à l’insomnie
Dans la vie, il y a deux types de présentations presse : les présentations avec un développeur qui a la tchatche et qui montre un tas de choses différentes dans le gameplay, et les autres. Les premières sont les présentations cool, les secondes sont les présentations de Dead Island 2.
Un bon début
Tout partait pourtant bien ; Lord Suprachris et moi étions arrivés pile à l’heure, ce qui nous a permis de trouver deux poufs afin de ne pas avoir mal aux pieds dès le matin. Le développeur arrive, souriant, essaie de lancer une rapide vidéo, se rend compte que leur installation déconne sévèrement et, après une tentative de réparation, décide de commencer son Powerpoint. « On montrera la vidéo plus tard ».
Le monsieur ne bafouille pas, et se paie même le luxe d’être carrément convaincant par moments. Tout aurait pu continuer ainsi, jusqu’à ce qu’il répare tout son système son-vidéo. Et joue devant nous.
Plus plat que le jeu
À toi, lecteur qui n’a peut-être jamais assisté à ce genre de représentation, la structure est souvent assez classique. Un gars préside un peu le bazar et tient le public en haleine en racontant des anecdotes intéressantes sur le jeu ou des informations telles que les caractéristiques du jeu et dispose soit d’une démo de son produit enregistrée au préalable, soit d’un collègue testant son œuvre devant lui. Les deux méthodes ont leurs avantages, le plus évident étant qu’elles permettent au démonstrateur de ne pas devoir s’occuper de ce qu’il se passe à l’écran.
Chez Deep Silver, les structures classiques, on n’aime pas ça. Non. Nous, on va plutôt laisser le démonstrateur jouer et parler en même temps. Seulement voilà, Roger, il a un peu de mal à faire les deux, alors il va surtout jouer. Et de temps en temps, il lancera quelques petites phrases, histoire que les journalistes ne s’endorment pas en raison de l’ambiance inexistante du jeu.
Alors certes, c’est très beau. Moins que The Witcher 3, mais on a tout de même droit à de très jolies couleurs, ainsi que des textures vraiment pas piquées des vers. En témoignent les quelques fois où notre hôte a failli passer ad patres, Dead Island 2 n’a rien perdu de sa difficulté. L’amateur de promenades urbaines y trouvera aussi son compte, toutes les maisons de la ville étant visitables.
Quant au gameplay en lui-même, je peux vous assurer que le craft est présent. Si si, ça fait un sacré choc, je sais, mais le craft est bel est bien là. Vraiment. Vous pouvez ramasser des bombonnes de gaz et vous construire un petit chalumeau à fixer sur votre hache par exemple, ou sur votre pistolet. Le craft, je vous disais. D’ailleurs, c’est tout ce que le développeur nous a montré. Pendant 20 minutes. Ça et le fait qu’on pouvait casser des fenêtres pour quitter une maison. Je ne vous dis pas le taux de sensationnalisme de la présentation. Je suis un peu mauvaise langue, car ce n’est pas la seule caractéristique du jeu. Parmi elles, on peut citer pêle-mêle les évènements aléatoires, à l’image d’une famille attaquée par ces bons vieux zombies qu’il faudra secourir ou le multijoueur « seamless » ou transparent. Comme dans un DayZ, il est possible de rejoindre un serveur en compagnie de sept autres joyeux drilles se baladant sur la map. De ce fait, vous pourrez choisir de coopérer avec eux, de vous battre avec dans une zone prévue à cet effet, ou de les ignorer, tout simplement. Un peu comme dans Dark Souls, d’autres joueurs sont là, sans que vous les rencontriez forcément.
Même au niveau du scénario, il y a de la drôlerie. En effet, dans ce nouvel opus, le mot d’ordre est « L’apocalypse de vos rêves ». Tous les personnages principaux sont donc extrêmement contents de cette armada de morts-vivants déferlant sur le pays de l’Oncle Sam. Au moins, ils n’ont plus de boulot chiant, plus de factures à payer et ils vont enfin pouvoir casser la gueule de Jeanine, la voisine du cinquième qui leur pourrit la vie depuis dix ans. En revanche, l’originalité disparait dès que l’on voit les personnages, coincés dans leurs stéréotypes du gros Américain bourrin boosté aux hormones de bœuf et de la chinoise rapide et fragile. On aurait cependant aimé voir autre chose de la part de Yager, le père de Spec Ops : The Line.
De toute façon, je ne retiendrai qu’une chose, c’est que Dead Island 2 est le premier jeu à utiliser le motion capture sur un chat. Et ÇA, c’est beau.
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