Ready Player One

Ready Player One

Voilà maintenant quelques années que j’ai laissé libre court à ma passion pour le rétro-gaming et je me suis plusieurs fois demandé comment je pourrais faire vivre cette culture autrement…

C’est que j’ai déjà eu l’occasion d’expérimenter beaucoup de choses. J’ai tout d’abord découvert les joies de l’émulation à la fin des années 90, j’ai composé de terribles remixes des musiques de mes jeux préférés au début des années 2000, j’ai succombé au joie des remakes, j’ai acheté mes premières revues rétro Pix n Love vers 2008, puis assez vite commencé à acheter de vielles consoles et anciens jeux et, bien entendu, j’ai écris divers articles sur tout ce petit monde…

Mais une idée me reste en tête, et si je pouvais décliner tout cela dans un roman ? Le soucis, c’est que je suis loin d’être écrivain. J’ai de nombreuses cordes à mon arc comme avez pu le lire, mais probablement pas celle-là… Quoi qu’il en soit, ce n’est maintenant plus un problème.

Ready Player One, Ernest Cline

Je viens à l’instant de terminer de lire Player One (Ready Player One dans sa version originale) et ce livre est tout à fait dans l’esprit de ce que j’aurais voulu faire exister comme roman autour de l’univers du rétro-gaming, même si, né en 1978, je manque un peu de références comparativement à son auteur Ernest Cline.

En effet, je n’ai pas grandi avec Pacman, Joust, l’Atari et les jeux d’aventures en mode texte… Je suis arrivé quelques années plus (trop ?) tard avec le Commodore 64, Super Mario et Monkey Island, mais je me suis passionné pour cette culture aux fils des années. Coté films, il me faut admettre que je n’ai même pas vu Les Goonies ou encore The Rocky Horror Picture Show. Quant à War Games, il était bien loin dans ma mémoire… Legends, Retour vers le Futur et Johnny 5 font quand même, eux,  partie de mes souvenirs de gamin.

Malgré toutes ces hérétiques absences de ma culture pop-geek des années 80, j’ai adoré ce roman que je pose sans conteste dans mon TOP 3 aux cotés d’Harry Potter et La Nuit des Temps de Barjavel !

Le premier easter egg de l'histoire

Le premier easter egg de l’histoire

Plongeons-nous en 2044, un futur peu enviable où l’homme a consommé bien des ressources de notre petite planète. Le monde autour de nous est devenu tellement désolant que chacun a fini par se perdre dans l’OASIS, un monde virtuel dans l’esprit d’un Second Life couplé à l’Occulus Rift. Dans ce monde, on y fait tout, ses courses, son travail, ses études, tout l’économie semble tourner autour de cet univers, et vous imaginez bien que le Steve Gates ou le Bill Jobs qui a conçu cette univers parallèle en est devenu l’homme le plus riche du monde.

James Halliday, tel était son nom, vient de mourir ! Sans héritier, il a décidé de léguer sa fortune et les clés de l’OASIS d’une manière tout à son image : il a caché un Easter Egg dans l’OASIS. Ce genre de petite surprise maintenant appréciée des programmeurs qui fut pour la première fois mise en place par Warren Robinett afin de pouvoir signé de son nom propre son jeu Adventure sur Atari.  Dans l’OASIS, trois clés ouvrant trois portes sont donc à trouver.

Atari - Millipede

Atari – Millipede

James Halliday était complètement mordu des années 80. Musiques, films, jeux vidéo, il laisse derrière lui un almanach complet, ouvrage probablement digne des meilleures reportages de Florent Gorges pour les éditions Pix n Love, dans lequel il a consigné tout ce qui a pu le marquer autour de cette pop culture jusque-là oubliée pour beaucoup. Des pistes pour trouver l’œuf ?

Des milliers de personnes se lancent donc en chasse dans l’OASIS, univers informatique gigantesque sans la moindre idées de quoi chercher vraiment… Jusqu’au jour où Wade Watt, un ado, découvre la première clé.

Tout s’enchaîne, et alors qu’il me faut en général parfois près d’un an pour arriver au bout d’un roman, je ne peux m’arrêter de tourner les pages de mon roman, comme installé dans ma combinaison haptique pour donner main forte à Parzival et les autres chassoeufs dans leur quête du Graal. L’occasion donc de ressortir ma console Atari afin de me tenter une petite partie de Joust et Millipede pour me rafraichir la mémoire !

Seul petit regret, les répliques et comportements de Parzival (Wade Watt dans le monde réel), en plein adolescence sont souvent peu inspirées. A l’image d’un ado, il s’emporte, fait sa mauvaise tête et n’est pas vraiment très talentueux pour parler aux filles. Amoureux virtuellement d’Art3mis, cela sonne parfois un peu cliché… mais la quête est là, et le lecteur passionné saura pardonner à Ernest Cline d’avoir laissé en retrait cette partie de l’histoire.

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