Hard West est un tactical RPG au tour par tour dont la sortie est prévue sur PC en automne prochain. Le jeu se déroule dans le Wild West, où un homme décide de se venger de tous ceux qui lui ont fait du mal. Le jeu a la particularité d’introduire une dimension fantastique dans un western sinon plutôt classique. Il vous emmènera dans 8 scénarios dans lesquels la narration joue un rôle de premier ordre.

Une forte scénarisation

Dans Hard West, tout se base en effet sur la scénarisation. Point de niveaux ou d’événements générés aléatoirement : toutes les situations sont prévues à l’avance dans ce monde fermé. CreativeForge Games, le développeur du jeu, a tout de même prévu quelques mécaniques permettant une rejouabilité en permettant au joueur de terminer les phases d’action de plusieurs manières différentes.

Un gameplay fin et (un peu) original

Le gameplay de Hard West pourrait de prime abord sembler très classique pour les habitués de tactical RPG au tour par tour à la X-COM. Le joueur contrôle plusieurs personnages qu’il peut déplacer sur le terrain suivant un nombre de Points d’Action déterminé. Il dispose d’une statistique de santé et de chance, qui va déterminer l’esquive et les coups critiques du personnage. La vision est limitée par un brouillard de guerre, de sorte qu’il y a une dimension exploratoire qu’on retrouve dans pas mal de tactical RPG. Et enfin, chaque personnage porte un équipement (arme principale, arme secondaire, accessoires, consommables) que l’on peut améliorer au fil du jeu.

Bon, ça, c’est pour la partie classique du jeu. Heureusement, Hard West présente plusieurs mécaniques relativement originales qui aideront certainement à le différencier des jeux du même genre.

D’abord, et c’est selon moi l’élément le plus intéressant, des phases d’action entières peuvent être accomplies sans jamais combattre. Le jeu propose en effet, avant chaque phase d’action, quelques tours permettant au joueur de placer les personnages dans les positions les plus avantageuses. Durant cette période, au plus les personnages passent près des ennemis, au plus ces derniers deviendront méfiants, jusqu’au point où ils engagent eux-mêmes la phase de combat. Cela veut donc dire qu’il est virtuellement possible de faire certains niveaux sans jamais combattre. C’est par exemple le cas du scénario de braquage de banque, que le lead developer nous a d’ailleurs confié être son favori…

Les graphismes ont un certain cachet et véhiculent plutôt bien l’ambiance western.

Une seconde mécanique plutôt innovante est celle de l’obtention de capacités spéciales. Les personnages peuvent gagner des capacités spéciales (par exemple le fait de pouvoir tirer 3 coups en un tour avec une précision réduite de 20%) en accomplissant des objectifs principaux ou secondaires. Ces capacités apparaissent sous forme de cartes que l’on peut activer sur un personnage. Là où ça devient intéressant, c’est que l’on peut fusionner plusieurs cartes de capacités pour en obtenir de nouvelles, plus puissantes. Au-delà donc des tactiques de combat, il y a donc ici un élément de stratégie à développer sur le long terme afin d’optimiser l’utilisation de ces cartes.

Il est possible d’utiliser des objets de l’environnement pour trouver de nouveaux angles de tir.

Enfin, certains personnages ont des pouvoirs surnaturels qu’ils peuvent exploiter entre chaque scénario pour obtenir des avantages. Ces pouvoirs ont bien entendu un cooldown et coûtent une ressource qui ne se régénère qu’avec le temps. Il est également possible de personnaliser les personnages et leur équipement et d’acheter de nouveaux objets entre chaque scénario.

Un jeu à l’ouest ?

Hard West a donc peut-être vu juste en introduisant quelques éléments modérément innovants dans un genre très ostracisé (oserais-je même dire stéréotypé ?) qui a souvent du mal à se renouveler. Le jeu pourra sans doute charmer à la fois les casual gamers qui ne cherchent pas à calculer en permanence chaque déplacement et chaque statistique possible, et les habitués du genre à la recherche d’un peu de fraîcheur. Reste à voir si la formule fera mouche lorsque l’on posera nous-mêmes les mains sur ce jeu…