Cela fait à peine trois mois que nous avons quitté Mars et pourtant, Doom nous semble déjà bien loin. Qu’à cela ne tienne puisque grâce au dernier né de chez Focus Home Interactive, il est grand temps d’aller reprendre du service sur la planète rouge. Mais l’expérience sera-t-elle aussi plaisante avec The Technomancer ? C’est la question à laquelle nous allons tenter de répondre à travers ce test. Au premier abord, cet action-RPG né sur les cendres de Mars : War Logs sorti en 2013, avait tout pour plaire. Malheureusement, après quelques heures de jeu, il ne s’avère pas aussi convaincant qu’on ne l’espérerait.

Le Mass Effect du pauvre

Car ce n’est pas parce qu’on baigne dans la science-fiction que l’on nage pour autant en plein soap opera. De fait, là où Mass Effect a réussi à mettre tout le monde d’accord, on ne peut que constater que The Technomancer a réussi à foncer tout droit dans le mur. Pourtant, il faut bien reconnaître qu’il contient quelques bonnes idées assez novatrices. Malheureusement, ce n’est pas suffisant pour pallier tous les défauts dont il regorge, et même si c’est surtout dans le scénario et la mise en scène que réside l’essentiel du problème. En effet, on ne peut pas vraiment dire que le fait d’élucider les mystères qui entourent l’origine de nos pouvoirs de Technomancer raconte la plus inspirée des histoires. Notons également que les doublages, et encore plus le jeu des acteurs que l’on croirait tout droit sorti de l’Hopital Velpo, sont assez médiocres et ne donnent pas vraiment envie de se plonger dans l’aventure.

Le premier boss du jeu

Mais ce n’est pas tout puisque je ne vous ai pas encore parlé des quêtes secondaires. Car si dans certains RPG, ces dernières apportent un vrai plus en permettant au joueur de découvrir toute la profondeur et les détails d’un univers parfois très riche, ici elles vous permettront juste de vivre la vie d’un livreur de chez DHL tant toutes les moindres conneries seront propices à faire des allers-retours complètement stériles. Un autre point qui me chagrine : la personnalisation du héros, Zacharia. En effet, j’aurais vraiment adoré avoir plus de liberté lors de la création de mon personnage et, pourquoi pas, pouvoir incarner une femme « Technomant » (oui c’est comme ça qu’on appelle les Technomancers, mais rassurez-vous ça n’a rien à voir avec la techtonik). Hélas, seule une poignée de skins, dont on ne peut que changer la coiffure, est disponible.

Des classes interchangeables

Un autre détail qui m’a semblé déroutant lors de la création de mon personnage réside dans le fait qu’à aucun moment, on ne m’a proposé de choisir une classe. Heureusement, tout ça trouve une réelle justification une fois le tutoriel terminé puisque l’on découvre assez rapidement qu’on peut jongler comme on veut avec trois classes, ou pour être plus précis, avec trois styles de combat différents :

• Le gardien est équipé d’une masse et d’un bouclier.
• Le roublard est muni d’un poignard et d’un pistolet.
• Le guerrier utilise un bâton pour tenir ses ennemis à distance.

En ce qui me concerne, j’apprécie fortement combiner corps à corps et attaques à distance. C’est donc tout naturellement que je me suis dirigé vers le roublard qui offre pas mal de possibilités assez sympathiques. Et RPG oblige, on peut bien entendu améliorer à son gré son équipement ainsi que ses propres capacités. Malgré tous les défauts que j’ai énumérés plus haut, il faut donc reconnaître que les combats, ainsi que ce système de classes, viennent sauver les meubles puisque les phases de baston sont plus qu’agréables à jouer.

Mais ce n’est pas tout puisque les pouvoirs de Technomant vont, eux aussi, venir agrémenter considérablement le gameplay. En effet, on dispose dans son arsenal d’une kyrielle de sorts divisés en deux catégories : les sorts « actifs » qui permettront notamment d’électrocuter en chaîne plusieurs ennemis et les sorts « passifs » qui offriront par exemple la possibilité d’électrifier son arme afin d’infliger plus de dégâts à ses adversaires. Soulignons aussi qu’un des autres points forts du jeu est son moteur graphique qui nous fait évoluer au sein de décors de toute beauté, donnant parfois même l’impression de se balader en plein Total Recall. Les musiques sont quant à elles loin d’être dégueulasses, ce qui renforce pas mal l’ambiance générale de ce titre. Je terminerai sur une dernière note positive en abordant les nombreux choix moraux que l’on devra faire tout au long de l’aventure et qui viendront influencer le cours de l’histoire, ce qui ma foi est toujours bien agréable.