Mafia 3

Mafia 3

Annoncé officiellement durant la Gamescom 2015, Mafia 3 vient s’ajouter à la série des jeux sous la tutelle de 2K. Il a suscité la curiosité dès sa révélation concernant l’intrigue de l’histoire, mettant en scène un Afro-Américain du nom de Lincoln Clay et dont le but principal sera la vengeance. C’est vrai que ce type de personnage s’éloigne un peu de l’archétype du mafieux italien, mais il permet aussi de sortir des sentiers battus et d’offrir aux joueurs une autre vision sur les mafias.

La vengeance dans le sang

Nous sommes à New Bordeaux en 1968, vous incarnez Lincoln Clay, un vétéran de la guerre du Vietnam dans les forces spéciales, qui fait aussi partie d’une famille du crime organisé afro-américaine l’ayant adopté avant la guerre. Son père adoptif, Sammy Robinson, lui demande de l’aider dans une guerre avec le gang des Haïtiens. Gang qui l’a endetté auprès de Salvatore « Sal » Marcano, le boss de la famille Marcano qui contrôle en grande partie New Bordeaux. Lincoln décide d’aller voir Sal pour voir de quoi il retourne, mais il lui dit que Sammy devrait prendre une retraite forcée car il n’est plus en mesure de diriger son organisation et que Lincoln lui-même devrait prendre sa place. Celui-ci refuse catégoriquement ce marché, du coup il lui propose de braquer la réserve fédérale pour rembourser la dette de Sammy avec l’aide de son fils Giorgi Marcano. Évidemment tout ça est trop beau pour être vrai, car Sal décide de les trahir et fait assassiner le clan de Lincoln, ce dernier recevant une balle en pleine tête. Lincoln gît au milieu du repaire en feu, mais le Père James rentre à l’intérieur pour le sortir de là car, par miracle, la balle a été déviée sur le côté du crâne et ne l’a pas tué. Une fois rétabli, Lincoln a la vengeance qui bout en lui : il veut faire payer Marcano et toute sa famille pour ce qu’ils ont fait, mais ne va pas y arriver seul…

Pour faire tomber Marcano, ses lieutenants et ses capos, il va vous falloir trouver de l’aide dans New Bordeaux. Votre contact le plus fidèle se trouve être John Donovan, un informateur de la CIA qui a déjà aidé Lincoln lors de la guerre au Vietnam. Il se chargera d’obtenir des informations concernant des leaders de trafic des différents quartiers de la ville, mais ça ne suffira pas. Vous trouverez de l’aide auprès de certaines personnes que Sal Marcano a aussi trahies et qui veulent prendre leur petite revanche personnelle. Par exemple Burke, le chef de la mafia irlandaise dont le fils a été tué pendant le braquage de la réserve fédérale et qui a eu la jambe bousillée par des hommes de Sal. Ou encore Vito, un gars de la commission que Sal gardait sous la main au cas où, mais dont il a voulu se débarrasser par la suite.

Tout ce joli petit monde vous aidera dans votre prise de contrôle de la ville, mais à chaque fois que vous « libérez » un quartier, vous devrez le confier à l’un de vos trois associés. Chaque quartier ajoute un revenu en dollars, vous octroie des bonus et permet de débloquer certaines armes et améliorations. Mais comment se passe la prise d’un quartier ? Vous devrez parler à un contact qui vous informera sur l’activité du trafic et sur ce qu’il faut faire pour le mettre à sac. En gros, vous aurez une somme de dégâts à effectuer en tuant des hommes de main, en détruisant du matériel, en volant de l’argent dans des repaires, etc. Une fois à zéro, vous devrez retourner parler à votre contact pour qu’il vous dise que le chef est sorti de sa planque pour s’occuper de vous, et c’est là que vous devrez le tuer pour prendre le contrôle du quartier.

Tout au long de la campagne, on appréciera la mise en scène des dialogues et des cinématiques, dont certaines font office d’interview des années plus tard. Le gros point noir du jeu se situe dans les mécaniques qui nous font progresser dans l’histoire. Elles ne consistent qu’à libérer des quartiers, et donc du coup, à toujours faire les mêmes types de « saccages » des trafics. Il faut avouer qu’après 15 heures de jeu la redondance se fait clairement ressentir et peut même décourager certains joueurs de finir le jeu à ce niveau-là.

New Bordeaux, une ville charismatique

La ville de New Bordeaux est une reproduction fictive de la Nouvelle-Orléans ; il faut avouer que l’ambiance et le design sont au rendez-vous pour donner une vraie empreinte à cette ville. Chaque quartier possède sa propre personnalité, le centre-ville regorge de gens plutôt snobs, tandis que les zones portuaires sont remplies d’ouvriers. Mais il y a aussi le fameux bayou (non pas celui du Limousin) rempli à ras bord de rednecks et de leurs fameuses camionnettes ornées du drapeau sudiste. Car oui, il ne faut pas oublier qu’en 1968 la communauté afro-américaine est perçue comme une sous-race par la majorité des gens de la ville qui est gangrenée par le racisme. Les gens en rue, ainsi que la police, n’hésiteront pas à vous faire des remarques, voire même à en venir aux mains alors que vous ne faites que passer à côté d’eux. Cela rajoute un côté authentique, qui peut toutefois paraître dérangeant pour certaines personnes.

Note

14/20

Mafia 3 crée la surprise en abordant une thématique un peu différente des deux volets précédents. L'incarnation d'un protagoniste afro-américain qui s'en prend à toute une famille mafieuse italienne et qui doit faire face au racisme de l'époque nous offre un peu une autre perspective. La campagne solo se veut bien mise en scène, mais elle se montre répétitive dans les missions qu'elle propose, à savoir uniquement des libérations de quartier ou le rapatriement de cargaisons pour nos associés. Le tout peut se boucler en une vingtaine d'heures mais n'offre pas de potentiel de rejouabilité malheureusement. On appréciera quand même l'ambiance visuelle et la patte personnelle apportée à chaque quartier de la ville de New Bordeaux.

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