
F1 2019
Cette année encore, Codemasters nous offre une version mise à jour de son jeu sous licence Formula One, sobrement intitulé F1 2019 et deux mois et demi plus tôt que d’habitude. Dans un genre qui peine à se renouveler et au regard de F1 2015 sorti lui aussi plus tôt en son temps mais amputé du mode carrière, sommes-nous en droit de nous inquiéter ?
Du contenu et de la Formule 2 !
Allons directement à la principale nouveauté : la Formule 2. Codemasters, malgré un temps de développement plus court qu’à l’accoutumée (ou démarré plus tôt dans l’ombre ?), nous gratifie de la catégorie de promotion d’où sont issus la majeure partie – pour ne pas dire la totalité – des pilotes actuels. Les voitures et les pilotes proposés à l’heure actuelle proviennent du championnat 2018 de F2, mais la saison 2019 devrait arriver plus tard dans une mise à jour gratuite. Ces voitures plus lourdes et avec moins d’appui aérodynamique offrent des sensations de conduite sensiblement différentes des F1 actuelles et sont intégrées à la carrière.
Dans F1 2019, la F2 peut être comparée au test des jeunes pilotes, qui a disparu depuis quelques années. Après avoir créé notre avatar, on nous propose de choisir notre écurie de F2 ainsi que l’école de pilotage. Ferrari, McLaren, Mercedes ou Red Bull ? Chaque école sera liée à certaines écuries comme dans la véritable saison. Être chez Ferrari, par exemple, vous donnera de la valeur chez Alfa Romeo, Haas ou Ferrari, tandis qu’être pilote Mercedes vous rendra plus intéressant pour des équipes comme Williams, Racing Point ou Mercedes.
- Les écuries de F2
- Le choix de l’académie de pilote
- Note équipié et notre rival
Toutes ces idées sont bonnes mais à nouveau mal exploitées. La F2 ne dure que trois petites courses scénarisées et met en scène votre coéquipier ainsi que votre rival. Malheureusement, les interactions avec ces deux-là se limiteront à de simples mentions dans les interviews en F1. L’école de pilote aussi manque de finition. Si en F2 n’importe quel pilote peut facilement aller où il veut, une fois ces trois scénarios terminés nous avons pu choisir librement entre toutes les écuries de F1, même les écuries de pointe. En tant que pilote Ferrari, nous aurions aimé être limité à Alfa Romeo ou Haas et ne pas avoir le droit de rouler directement devant. Certes, à nous de jouer la carte du roleplay, mais pour jouer comme ça, il est aussi possible de faire un championnat classique hors de la carrière.
Notons que les interviews sont toujours de la partie et que nos réponses influent toujours sur la vision que notre équipe et les autres ont de nous, ainsi que sur les départements de R&D de l’équipe. En effet, il est toujours possible d’améliorer la voiture grâce à des points gagnés durant les divers programmes d’essai et en course. De ce côté, l’arbre de développement semble un poil plus clair, mais ne change pas par rapport à 2018.
Encore une fois les F1 rétro sont de sortie. Cependant, toujours pas de retour des scénarios, même dans l’édition spéciale Prost/Senna. Nous espérions pouvoir rejouer les affrontements de ces deux légendes mais nous n’aurons droit qu’à des épreuves rétro classiques au volant de la voiture d’un des deux pilotes. Décevant.
- Les objectifs R&D
- Notre contrat
- La gestion des pièces mécaniques
Objectif eSport
Cette année, Codemasters et la FIA mettent l’accent sur l’eSport. Si l’année passée déjà chaque weekend de course était l’occasion d’organiser des courses virtuelles, dans F1 2019, une section complète du menu principal est dédiée à la compétition et affiche les dernières news. S’il est évident que l’eSport est de plus en plus présent et important, il est tout de même dommage de lui donner une telle place directement dans le menu.
Du côté des courses en ligne, il est toujours possible de faire des courses classées dans lesquelles nous gagnerons des points d’expérience et de fair play afin d’être classé selon notre niveau, mais ce classement ne servait pas à grand-chose l’an passé et la détection des pénalités est toujours dans les choux. Il ne sera pas rare de se faire tamponner et de prendre un avertissement gratuitement alors que nous n’y étions pour rien. Allant de pair avec le menu eSport, des ligues peuvent être créées en ligne, qui donnent rendez-vous aux pilotes à des moments bien distincts et permettent ainsi d’organiser ses propres compétitions.
Histoire de mettre tout le monde d’accord, en ligue et en course en ligne rapide, les performances des voitures ne sont plus seulement équilibrées mais toute une voiture universelle spéciale a été créée, à laquelle nous pouvons attribuer une livrée dans le menu de personnalisation. Codemasters a senti le coup et vend déjà à 2€ pièce des skins sur les boutiques dématérialisées. Nous regrettons aussi l’absence d’éditeur de livrée et de devoir se contenter de ce qui nous est proposé. Gageons que les moddeurs s’attellent déjà à modifier les fichiers du jeu pour nous permettre d’avoir un visuel personnalisé, même si nous serons seuls à le voir. Il reste donc pas mal de boulot pour peaufiner le mode en ligne en commençant par régler le bug d’écran noir après une course qui nous poursuit depuis… F1 2017.
- Les livrées
- Le choix de la tenue
- Notre passeport
Gameplay et technique
Nous avons eu beau chercher, malgré l’annonce d’un nouveau moteur, nous n’avons pas senti de réelle différence dans la conduite par rapport à F1 2018. La faute à une physique déjà bien poussée ou à des F1 très chargées en appui aéro cette année malgré une réglementation sensée le diminuer ; les pilotes désireux de se dépayser devront se tourner vers la F2. Cependant, sur PC du moins, c’est visuellement que le jeu fait la différence.
La gestion de la lumière a été revue pour donner au jeu un ensemble plus homogène, plus réel (mais peut-être un poil terne). Sur les circuits en ville, la lumière varie et prend en compte la poussière en suspension dans l’air et la différence sur des circuits urbains et de nuit comme Singapour est flagrante. Les pneus aussi ont été retravaillés. Nous seulement ils se voient dotés de la surface brillante des vrais pneus lorsqu’ils sont neufs, en raison du nouveau procédé de fabrication dans un moule en chrome, mais leur usure est bien plus visuelle sans être pour autant exagérée. Par contre, sous la pluie les gouttes d’eau sont toujours statiques et restent bien collées à la voiture, même à 300 km/h.
Testé sur un ordinateur équipé de 16Go de RAM, un Intel Core i7 4770 et une vieille GeForce 970 4Go, F1 2019 qui demande pourtant une GeForce 1060 6Go en configuration recommandée tourne parfaitement à 75 images par seconde sans flancher. Comme quoi, faute de vraie différence, Codemasters est capable de jouer la stabilité.
- Le travail sur les pneus
- C’est pas vilain
- Sous la pluie
Note
15/20
F1 2019 est une bonne itération au même titre que toutes les précédentes. Avec la F2 et une petite scénarisation, la carrière commence à devenir intéressante mais il faudra encore fignoler tout ça. Comme toujours, le jeu est un must have pour les fans qui désirent être à jour mais ne se destine pas à l'amateur de jeu de course occasionnel qui aurait déjà une version de 2016 ou plus récente.
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